Le "blocus de Bangkok", commencé le 13 janvier dernier, a pris fin le 2 mars. |
Le "blocus de Bangkok", commencé le 13 janvier dernier, a pris fin le 2 mars. |
Selon la loi thaïlandaise, 77 des 150 sièges du Sénat sont pourvus par élection, et le reste, par désignation. Les sénateurs du prochain mandat auront à faire face à de difficiles tâches, dont la procédure de délibération sur la culpabilité de la Première ministre p.i. Yingluck Shinawatra, pour négligence dans le cadre d’un programme de subventions à la riziculture.
Le même jour, le ministre des Affaires étrangères thaïlandais, Surapong Tovichakchaikul, a fait savoir que l’état d’urgence à Bangkok serait prorogé jusqu’au moment où les manifestations antigouvernementales prendront fin totalement. Il s'est également déclaré inquiet devant les risques de violences bien que les manifestations aient tendance à être plus calmes.
S’adressant à la presse, Surapong Tovichakchaikul a précisé que «si Suthep continue à organiser des manifestations ou des actes de violence extrême tels que tirs d'armes à feu et jets de grenades, l’état d’urgence sera maintenu jusqu’au moment où la situation se sera améliorée».
Auparavant, le 2 mars, le "blocus de Bangkok", commencé le 13 janvier dernier, a pris fin. Les manifestants ont évacué tous les sites occupés, à l'exception du parc Lumpini situé au centre de la capitale.
La négociation serait-elle la meilleure solution ?
La tension en Thaïlande est retombée après que Suthep Thaugsuban a demandé le 27 février un dialogue avec la Première ministre Shinawatra, à condition que cette rencontre soit retransmise en direct à la télévision. Le chef du gouvernement intérimaire a accepté cette demande, tout en exigeant que les manifestants respectent la Constitution, mettent fin aux manifestations et facilitent l'achèvement des élections.
Actuellement, la Commission anticorruption nationale n'a pas encore statué sur les accusations de négligences dans le cadre d’un programme de subventions à la riziculture, formulées contre Mme Yingluck Shinawatra.
Cependant, la Cour de Thaïlande a été saisie pour statuer sur la légitimité du gouvernement intérimaire car le délai de 30 jours pour la formation d'un nouveau gouvernement après les élections législatives du 2 février dernier est écoulé. La meilleure solution aux perturbations politiques actuelles en Thaïlande, c’est la négociation. Jusqu’à présent, aucun procédé en la matière n’a été abordé.
Le gouvernement considère que les négociations doivent être fondées sur la Constitution et la loi, et que toutes demandes non conformes à la Constitution sont inacceptables. Quant aux manifestants, ils n’ont pas de plan de négociations en suite de la déclaration de Suthep sur le dialogue direct.
VNA/CVN