Damas prêt à favoriser un accès humanitaire

Damas s'est dit prêt le 23 février à coopérer à la mise en œuvre d'une résolution de l'ONU sur l'accès humanitaire si sa souveraineté est respectée, militants et ONG exprimant de leur côté leur scepticisme, aucune sanction n'étant prévue en cas de non-application.


Des rues dévastées du quartier de Yabroud à Damas, le 23 février.
Photo : AFP/VNA/CVN


Cette résolution non contraignante a été adoptée le 22 février par le Conseil de sécurité à une rare unanimité, la Russie ayant finalement accepté de voter une version amendée du texte, après avoir fait planer la menace d'un veto.
La résolution 2139 appelle toutes les parties au conflit à lever immédiatement les sièges des zones peuplées et réclame la fin des attaques contre les civils. En outre, elle "exige que toutes les parties, et en particulier les autorités syriennes, autorisent sans délai un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave".
Le 23 février, le ministère syrien des Affaires étrangères
Walid al Moualem s'est dit "prêt à coopérer avec le représentant de l'ONU (en Syrie) et les organisations humanitaires internationales afin de (trouver) les mécanismes garantissant l'application de la résolution". Il a néanmoins mis en garde, soulignant que sa mise en œuvre devait se faire dans "le respect de la souveraineté nationale, du rôle de l'État et des principes de neutralité et d'honnêteté".
Damas a par ailleurs estimé nécessaire que "les causes de la crise humanitaire" soient traitées, dénonçant "le terrorisme soutenu par l'étranger".

À cet égard, il s'est félicité que la résolution "condamne fermement les attaques terroristes menées par des organisations liées à Al-Qaïda". Le régime syrien accuse, depuis le début du conflit en mars 2011, l'ensemble des rebelles d'être des "terroristes" soutenus par l'étranger.
Sur le terrain, les militants exprimaient pour leur part leur scepticisme quant à une mise en œuvre de la résolution, le texte -âprement négocié par Moscou- ne prévoyant pas de sanctions automatiques en cas de non-respect.
Selon l'ONU, 200.000 personnes sont ainsi assiégées dans les zones contrôlées par le gouvernement et 45.000 dans celles contrôlées par l'opposition. Le conflit a fait plus de 140.000 morts en près de trois ans et plusieurs millions de déplacés et réfugiés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le 23 février, les violences ont encore fait des dizaines de victimes. Deux personnes ont notamment été tuées dans un attentat à la voiture piégée contre un hôpital à la frontière turque, a indiqué l'OSDH.

AFP/VNA/CVN

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