Le nouveau gouvernement a été dévoilé le 26 février par le conseil du Maïdan devant la place de l'Indépendance. Photo : AFP/VNA/CVN |
À Kiev, le nouveau gouvernement qui rassemble plusieurs personnalités issues du mouvement de contestation a été dévoilé le 26 février par le conseil du Maïdan devant une place de l'Indépendance noire de monde.
À 39 ans, Arseni Iatseniouk va prendre la tête du gouvernement d'union nationale appelé à diriger le pays, avant l'élection présidentielle anticipée prévue le 25 mai. Il a déjà été ministre de l'Économie et des Affaires étrangères.
Le nouveau gouvernement aura comme tâches herculéennes d'empêcher l'Ukraine de sombrer dans la banqueroute et de contrer des tendances séparatistes.
Le 26 février, plus de 5.000 personnes se sont réunies dans sa capitale Simferopol avec d'un côté, des manifestants pro-russes réclamant un référendum sur son statut et de l'autre, des Tatars décidés au contraire à défendre l'unité de l'Ukraine. Le chef du parlement local a toutefois exclu tout débat sur une éventuelle sécession.
Renforcement de la flotte russe en Crimée
La Russie a de son côté décidé le 26 février de renforcer la protection de sa flotte de la mer Noire --basée en Crimée-- et ordonné une inspection surprise des troupes des districts militaires de l'Ouest, non loin de l'Ukraine, et du Centre, pour vérifier leur aptitude au combat. L'opération, qui mobilisera 150.000 hommes, durera jusqu'au 3 mars.
Dans une allusion claire à ces dernières manœuvres russes, les États-Unis ont appelé les "acteurs extérieurs" à s'abstenir de toute "provocation". "Toute intervention militaire qui violerait la souveraineté, l'intégrité territoriale de l'Ukraine serait une grave erreur", a averti John Kerry.
Pour épauler les nouvelles autorités ukrainiennes, les États-Unis offrent leur garantie à hauteur d'un milliard de dollars dans le cadre d'un possible prêt des institutions financières internationales pour ce pays.
L'Ukraine, en pleine crise économique et politique, a besoin d'une aide de 35 milliards de dollars dans les deux années à venir. Signe de défiance, la hryvnia, la monnaie ukrainienne, a perdu environ 18% de sa valeur depuis le début de l'année.
AFP/VNA/CVN