Il y a "70 à 80 centimètres d'eau sur les deux routes" qui conduisent à l'aéroport de Don Mueang, empêchant les petites voitures de passer, a indiqué un porte-parole d'Aéroports de Thaïlande. "Nous nous battons contre l'eau".
L'aéroport, qui doit également accueillir un centre d'approvisionnement mis en place pour aider à remplir les rayons de supermarchés dévalisés, en particulier en eau potable, est protégé par des digues de sacs de sable et des stations de pompage.
Mais l'ensemble du district de Don Mueang, dans le nord de Bangkok, a été l'un des premiers de la mégapole dans lequel l'eau est entrée le 21 octobre alors que le pays subit ses pires inondations depuis des décennies.
Les autorités de la capitale, qui compte 12 millions d'habitants, ont prévenu dimanche que six districts étaient menacés, appelant leurs habitants faisant "face à des menaces pour leur vie et leur biens" à évacuer.
Ces six districts incluent celui de Chatuchak, juste au nord du centre-ville, qui abrite chaque week-end un immense marché très prisé des touristes.
"Si Bangkok est touché, cela aura un impact sur tout le pays, alors il est important de prendre soin de Bangkok pour que le pays survive", a commenté le 24 octobre son gouverneur Sukhumbhand Paribatra à la télévision.
La Premier ministre Yingluck Shinawatra avait prévenu le 22 octobre que la crise pourrait durer "quatre à six semaines" et appelé les habitants de la capitale à se préparer à des inondations qui risquent d'atteindre un mètre par endroits.
À cette crainte s'ajoute celle provoquée par les images télévisées de crocodiles capturés dans une province à la limite nord de Bangkok, après que des dizaines d'entre eux se soient échappés de fermes inondées.
Le gouvernement, qui subit son premier vrai test depuis sa prise de pouvoir en août, a longtemps tenté d'empêcher la capitale d'être gagnée par les eaux après une mousson surabondante qui a déjà tué plus de 350 personnes.
Mais cette bataille-là est visiblement perdue et la seule question est désormais de savoir si les centres historique, financier et commercial seront durement touchés ou non.
Les journées du 28 au 30 octobre devraient être un nouveau moment crucial, avec une grande marée qui va rendre plus difficile l'évacuation de l'eau vers le Golfe de Thaïlande.
AFP/VNA/CVN