Sommet de l'UE pour tenter d'enrayer la crise de la dette

Les dirigeants européens ont entamé le 23 octobre un des sommets les plus difficiles de leur histoire pour tenter de sauver l'euro de la crise de la dette et comptent à cette occasion demander des gages à Silvio Berlusconi sur la réduction du déficit en Italie.

L'Europe est confrontée sur le plan économique à "des défis très graves", a déclaré en ouverture de la réunion le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy. Il a estimé que les décisions à prendre par l'Europe pour y faire face étaient "peut-être les plus importantes" qu'elle n'ait jamais dû prendre face à la crise financière.

La réunion qui a débuté vers 10h20 (08h20 GMT) s'annonce sous haute tension, alors que les dirigeants européens notamment le couple franco-allemand sont plus divisés que jamais sur les moyens d'enrayer la crise de la dette.

Les divergences sont telles qu'un second sommet doit se tenir mercredi pour espérer annoncer des mesures décisives, en vue de la réunion des 20 grands pays industrialisés (G20) début novembre à Cannes. Le monde entier, États-Unis en tête, exige une réponse.

La réponse européenne envisagée se veut en trois temps. Il faut d'abord stabiliser la Grèce surendettée et lui éviter une faillite totale. Cela passera par des prêts internationaux supplémentaires et des pertes des banques créancières du pays. L'Europe les chiffre à au moins 50%. En contrepartie, une recapitalisation des banques est prévue, de plus de 100 milliards d'euros.

Il faudra aussi renforcer le Fonds de secours financier de la zone euro pour les pays en difficulté, le FESF, pare-feu contre la contagion à l'Italie et l'Espagne. Mais des divergences subsistent sur les moyens d'y parvenir.

La crise de la dette dans l'UE a démontré l'urgence d'une "union économique" ou alors les pays de l'UE sont condamnés à se séparer, a affirmé le 23 octobre le ministre finlandais aux Affaires européennes.

"Pour être franc, il est temps de dire aux ministères des Finances (des différents gouvernements européens) qu'ils n'ont pas été capables de gérer cette crise", a estimé Alexander Stubb dans un entretien en marge du sommet des dirigeants européens à Bruxelles. "La coordination des politiques économiques n'est pas suffisante, nous avons besoin d'une union économique", a-t-il dit.

"Qui peut sérieusement prétendre devant les marchés ou qui que ce soit que nous gérons bien cette crise ? La réponse est non, nous ne la gérons pas bien", a-t-il estimé. "Il y a seulement deux options : plus d'intégration ou se séparer", a-t-il affirmé.

"En 1992, quand le traité de Maastricht a été signé, nous avons créé une union monétaire sans une union politique et économique, et désormais nous pâtissons des conséquences", a-t-il relevé.

AFP/VNA/CVN

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