Mme Clinton a annoncé qu'elle devait se rendre dans la foulée hier soir au Pakistan voisin, dans le but d'"accroître la pression" sur les bases arrières des talibans afghans dans ce pays.
Hillary Clinton s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le président afghan Hamid Karzaï dans la capitale afghane, où elle est arrivée mercredi soir pour une visite-surprise.
"Ensemble (Afghanistan et États-Unis) nous accentuons notre pression sur les talibans pour rendre plus net le choix qu'il ont à faire. Prendre part à l'avenir pacifié de l'Afghanistan et mettre fin à 30 ans de guerre, ou être attaqués sans répit", a déclaré Mme Clinton.
La secrétaire d'État a dit espérer que "le Pakistan prenne la tête de la guerre contre le terrorisme", alors que Washington accuse le Pakistan, son allié depuis 2001, de ne pas s'attaquer aux refuges des talibans afghans sur son territoire, de l'autre côté de la poreuse frontière entre les deux pays.
Mme Clinton a annoncé qu'une "vaste opération militaire" était en cours, du côté afghan de la frontière, contre le réseau Haqqani, considéré par les Américains comme le groupe d'insurgés afghans le plus actif et le maître d'œuvre de plusieurs attaques spectaculaires récentes, dont une, spectaculaire, contre l'ambassade américaine à Kaboul en septembre dernier.
Le ministère afghan de la Défense avait annoncé mardi que les forces afghanes et de l'OTAN avaient lancé une opération dans les bastions d'Haqqani de l'est afghan, frontaliers des zones tribales pakistanaises.
"Nous prenons des mesure contre les Haqqani. Une vaste opération militaire a été lancée en Afghanistan ces derniers jours. Elle continue. Elle a permis de regrouper et d'éliminer des membres d'Haqqani de ce côté de la frontière" avec le Pakistan, a affirmé Mme Clinton hier.
"On se dirige vers large effort international pour faire pression sur les circuits de financement des Haqqani et d'autres aspects de leurs opérations", a-t-elle ajouté. "Mais nous savons qu'ils opèrent depuis un sanctuaire au Pakistan", a souligné Mme Clinton.
M. Karzaï a de son côté répété penser que la "véritable autorité dirigeant et contrôlant les talibans" se trouvait au Pakistan et a appelé à "refocaliser" les efforts de paix, non plus sur les talibans mais sur le Pakistan.
AFP/VNA/CVN