"La réalisation de ce projet est suspendue en raison du fait que la nouvelle administration américaine n'accélère pas le programme de déploiement" de son bouclier antimissile en Pologne et en République tchèque, considéré par la Russie comme une menace, a déclaré mercredi un responsable de l'état-major des forces armées russes, que l'agence de presse Interfax a cité sans préciser son identité.
Un représentant du ministère russe de la Défense, cité par l'agence RIA Novosti, a relevé de son côté qu'"aucune mesure en vue du déploiement de missiles Iskander dans l'Ouest du pays n'avait été prise" jusqu'ici par ce ministère.
À Bruxelles, l'ambassadeur des États-Unis auprès de l'OTAN, Kurt Volker, a estimé que cette décision "serait un pas très positif", si elle se confirmait.
Avec l'administration Obama, "nous espérons donner un nouveau souffle à nos relations", après une "période de turbulences", a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
Le président russe Dmitri Medvedev Medvedev pourrait rencontrer pour la première fois son homologue américain le 2 avril à Londres dans le cadre du sommet du G20, selon M. Lavrov.
Dans son premier discours à la Nation, le 5 novembre - juste après l'annonce de la victoire de M. Obama à l'élection présidentielle américaine -, M. Medvedev avait annoncé que la Russie allait déployer des missiles dans la région de Kaliningrad afin de "neutraliser" les éléments du bouclier antimissiles devant être installés en Europe. Moscou avait indiqué que ce déploiement aurait lieu si les systèmes antimissiles étaient mis en place sur le Vieux continent.
Le 19 janvier, un haut responsable américain avait déclaré à Bruxelles que M. Obama pourrait demander un réexamen du coût et de l'efficacité du projet visant à déployer en Europe ce bouclier.
AFP/VNA/CVN