Devant quelque 300 entrepreneurs et diplomates, dont 80 Argentins, Mme Kirchner a une nouvelle fois, comme la majorité des chefs d'État d'Amérique latine, dénoncé l'embargo commercial et financier américain en vigueur depuis 1962 contre Cuba. "Même si elle souffre d'un siège commercial sans égal dans l'histoire, la société cubaine a fait un effort immense pour atteindre ce développement technologique et sanitaire et pourra faire plus quand tomberont ces barrières commerciales", a déclaré Mme Kirchner, arrivée dimanche à La Havane pour une visite de 3 jours. Elle a jugé "positif" le discours d'investiture le 20 janvier de Barack Obama, qui souhaite relancer les relations avec les pays d'Amérique latine. "Le discours d'Obama me paraît en conformité avec les espoirs" que son arrivée au pouvoir a suscités, a-t-elle dit.
Le chef de la diplomatie argentine, Jorge Taiana, qui accompagne Mme Kirchner, a quant lui espéré qu'avec l'arrivée d'Obama au pouvoir les États-Unis fassent preuve de plus de "multilatéralisme" et "d'intérêt pour le dialogue franc et direct avec les pays de la région".
Mme Kirchner, qui a rencontré le 20 janvier son homologue Raul Castro, est attendue hier au Venezuela pour des entretiens avec le président Hugo Chavez, grand allié de Cuba.
La visite de Mme Kirchner à Cuba, la première depuis 23 ans d'un chef d'État argentin, a permis la signature de 11 accords de coopération, notamment la création d'un centre conjoint de biotechnologie pour le développement de médicaments et de vaccins.
Signe d'un rapprochement de l'île des Caraïbes avec le continent, Mme Kirchner est le troisième chef d'État latino-américain à visiter Cuba depuis le début de l'année, après le panaméen Martin Torrijos et l'équatorien Rafael Correa. La Chilienne Michelle Bachelet et le Guatémaltèque Alvaro Colom sont eux attendus en février.
AFP/VNA/CVN