Le Hamas a pris acte du retrait israélien tout en exigeant la levée du blocus imposé au territoire avant d'accepter une éventuelle trêve formelle consolidant le cessez-le-feu que les belligérants avaient décrété dimanche chacun de leur côté.
"Le dernier soldat a quitté la bande de Gaza ce matin, mais l'armée reste déployée à la lisière pour faire face à toute éventualité", a déclaré un porte-parole de l'armée.
À Gaza, le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a affirmé que ce retrait "ne suffit pas et ne résout pas la crise. Nous exigeons la levée totale du blocus et la réouverture de tous les points de passage pour que notre peuple puisse vivre en paix et en sécurité". "Nous avons dès le début dit clairement que la fin de l'agression, la levée du blocus et la réouverture des passages doivent précéder toute discussion sur les autres sujets, y compris une trêve", a-t-il ajouté.
L'offensive israélienne avait été déclenchée par Israël le 27 décembre après le refus du Hamas de reconduire une précédente trêve de 6 mois ayant expiré le 19 décembre, accusant l'État hébreu de s'être dérobé à des engagements de lever le blocus.
Alors que l'armée annonçait son retrait, des témoins palestiniens ont affirmé que des navires de guerre israéliens avaient tiré des obus sur la zone littorale du nord territoire sans faire état de blessé.
Le Hamas, qui s'efforce d'afficher son autorité depuis la fin des combats le 17 janvier, a invité tous ses fonctionnaires à rejoindre leur lieu de travail. Le principal complexe abritant les "ministères" du Hamas a été détruit dans l'offensive contre l'enclave palestinienne pauvre et surpeuplée où plus de 20.000 maisons ont été endommagées ou détruites, selon le Hamas.
Les pays arabes restent divisés sur Gaza
Les pays arabes ont terminé le 20 janvier un sommet de 2 jours à Koweït sans parvenir à se mettre d'accord ni sur la réponse à apporter au récent conflit de Gaza, ni même sur la création d'un fonds de reconstruction de ce territoire palestinien.
Loin de résorber leurs divisions apparues au grand jour durant l'offensive israélienne contre le Hamas, ce sommet n'a fait que confirmer le fossé entre les pays arabes hostiles au mouvement islamiste palestinien, emmenés par l'Arabie saoudite et l'Égypte, et ceux qui le soutiennent, dont la Syrie et le Qatar.
Les divergences entre pro et anti-Hamas sont également apparues à propos de l'aide à la reconstruction de la bande de Gaza. Le projet de création d'un Fonds de reconstruction doté de 2 milliards de dollars était à l'ordre du jour du sommet sur une recommandation des ministres arabes des Affaires étrangères.
"Les dirigeants arabes s'engagent à apporter toute forme de soutien (...) à la reconstruction de Gaza et se félicitent des contributions annoncées jusqu'à présent", ont affirmé dans leur déclaration finale les dirigeants des 22 membres de la Ligue arabe, sans donner aucun chiffre.
AFP/VNA/CVN