Retrait anticipé des Américains : l'Irak se dit "prêt", selon le porte-parole du ministère des AE

L'Irak est "prêt" à un retrait anticipé des troupes américaines si le président américain Barack Obama le décide, a déclaré le 22 janvier à l'AFP le porte-parole du ministère irakien de la Défense, le général Mohammed al-Askari.

"Si le retrait des troupes américaines intervient conformément à l'accord de sécurité signé (en novembre, NDRL) entre Bagdad et Washington, c'est quelque chose de bien", a indiqué le général Askari.

"Mais s'ils accélèrent le calendrier de retrait des troupes pour un départ avant la date prévue (soit fin 2011, NDRL), nous sommes prêts à cette situation", a ajouté le porte-parole du ministère de la Défense au lendemain de la demande de Barack Obama à ses responsables militaires de redoubler d'efforts pour un retrait des 142.000 soldats américains de manière "responsable". L'Irak et les États-Unis avaient signé en novembre un accord de sécurité prévoyant le retrait total du contingent américain d'ici la fin 2011.

Mais le candidat à la présidentielle, Barack Obama, avait sug-géré un retrait en 16 mois, soit courant 2010. Lors d'une réunion mercredi avec ses responsables militaires à la Maison Blanche, M. Obama leur a demandé "de pousser plus avant la planification nécessaire pour mener à bien un retrait militaire d'Irak de manière responsable".

Le général Askari a estimé que les forces irakiennes de sécurité travaillaient de toute façon de facto "sans l'aide des forces américaines depuis 2008, à part pour le soutien aérien et le renseignement militaire".

"Nos forces étaient prêtes à prendre la responsabilité des opérations de sécurité dès 2008 parce que nous pensions qu'il n'y aurait pas de signature d'accord de sécurité", a affirmé le porte-parole militaire irakien, minimisant le rôle joué par les unités américaines dans les offensives lancées en 2008 à Bassorah (Sud) et à Sadr City, un quartier de Bagdad, contre les miliciens chiites ou à Mossoul (Nord) contre les groupes insurgés et Al-Qaïda.

Les 560.000 policiers et 260.000 soldats irakiens ont pris le contrôle des opérations de sécurité le 1er janvier 2009 après l'expiration du mandat de l'ONU sur la présence de la Force multinationale en Irak composée à 95% de soldats américains.

Les troupes américaines doivent désormais demander la permission aux Irakiens pour toute opération militaire. Ils doivent également avoir un mandat d'un juge pour arrêter un suspect.

De leur côté, les Irakiens peuvent poursuivre en justice devant une cour irakienne les soldats américains ayant commis un crime hors de leurs bases militaires ou lorsqu'ils ne sont pas en mission.

AFP/VNA/CVN

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