Comparant ces attaques, perpétrées du 26 au 29 novembre, à celles du 11-Septembre, M. Levitte a déclaré à des journalistes à New Delhi que "le jour des attentats de Bombay, les titres (de la presse) auraient pu être +Nous sommes tous Indiens+".
Le conseiller diplomatique de l'Élysée s'est entretenu avec le Premier ministre indien Manmohan Singh. Le 5 janvier, l'Inde avait transmis au Pakistan et à la communauté internationale un dossier de preuves "accablantes" montrant que les attaques avaient été planifiées, préparées et pilotées depuis le Pakistan.
"Personne n'a critiqué ces preuves et nous les considérons comme totalement crédibles. Il n'y a aucun doute sur ce qui nous a été présenté", a assuré le diplomate français.
Le Pakistan a officiellement informé l'Inde vendredi des actions qu'elle a entreprises en relation avec les attaques terroristes de Bombay, selon un communiqué du ministère pakistanais des Affaires étrangères.
"Le secrétaire pakistanais aux affaires étrangères Salman Bachir a communiqué vendredi au Haut commissariat de l'Inde à Islamabad la séquence et la série d'actions initiées par le gouvernement du Pakistan dans l'exécution de ses obligations internationales ainsi que celles liées aux attaques terroristes de Bombay", indique le communiqué.
"Il est important pour le Pakistan et l'Inde de préparer le chemin pour une coopération contre le terrorisme ainsi que l'exigence impérative d'un engagement bilatéral général constructif", ajoute le texte. Le ministère des AE a affirmé qu'une enquête officielle a déjà été lancée en relation à l'investigation sur les attaques de Bombay.
Le secrétaire pakistanais aux Affaires étrangères a aussi transmis une lettre du Premier ministre pakistanais Yousaf Raza Gilani en réponse aux voeux de Nouvel An adressés par le Premier ministre indien Manmohan Singh.
Le Pakistan a annoncé jeudi dernier que 124 activistes de l'organisation caritative Jamaat-ud-Dawa, y compris son chef Hafiz Muhammad Saeed, ont été tous arrêtés.
La fondation caritative Jamaat-ud-Dawa est considérée comme une façade politique du Lashkar-e-Taiba (LeT), officiellement interdit au Pakistan et accusé d'être le cerveau des attaques de Bombay qui ont coûté la vie à plus de 70 personnes. Le gouvernement pakistanais a aussi créé une équipe d'enquête de haut niveau qui étudiera les informations fournies par l'Inde.
XINHUA-AFP/VNA/CVN