"Ben Laden et Al-Qaïda sont la menace numéro un pour la sécurité américaine", a-t-il dit à des journalistes. "Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les empêcher de créer des refuges à partir desquels ils peuvent attaquer les Américains", a-t-il ajouté.
Dans un message diffusé mercredi sur internet à moins d'une semaine de l'investiture du nouveau président américain, Oussama ben Laden met en garde Barack Obama contre l'ouverture de nouveaux fronts dans sa guerre sainte contre les intérêts occidentaux. Le message, un enregistrement audio de 22 minutes dont fait état SITE, un centre américain spécialisé dans la surveillance des sites islamistes, est le premier en 8 mois du chef d'Al-Qaïda, sous réserve de son authenticité.
Il intervient alors que George W. Bush, dont la présidence aura été marquée par les attentats du 11-Septembre revendiqués par Al-Qaïda, s'apprête à passer le relais à son successeur le 20 janvier.
Selon Ben Laden, M. Obama fait déjà face à des choix difficiles par rapport aux engagements militaires américains en Afghanistan et en Irak. "C'est très difficile pour un homme d'hériter (...) d'une longue guérilla face à un adversaire patient et têtu". "S'il se retire de la guerre, c'est une défaite militaire. Et s'il continue, il plonge dans une crise économique".
Ben Laden recense la "Palestine", la province pakistanaise du Waziristan, le Maghreb et la Somalie comme faisant partie des nouveaux champs de bataille où ses combattants affronteraient l'Occident.
Il estime qu'Israël a lancé son offensive, qui a fait plus de 1.000 morts depuis le 27 décembre, de peur que le pouvoir de son allié américain ne décroisse rapidement, le laissant vulnérable.
La Maison Blanche a estimé que l'enregistrement relevait d'un effort pour rompre l'"isolement" du chef d'Al-Qaïda et récolter de l'argent pour financer son action.
Le département d'État a estimé que ce n'était "rien de plus qu'un nouvel acte de propagande", selon son porte-parole, Sean McCormack.
Traqué mais à ce jour introuvable, Oussama ben Laden, dont la tête est mise à prix pour 25 millions de dollars par Washington, a revendiqué la responsabilité des attentats du 11 septembre 2001 qui ont fait près de 3.000 morts aux États-Unis et ont conduit à l'invasion de l'Afghanistan.
AFP/VNA/CVN