Violents bombardements israéliens à Gaza

L'armée israélienne a violemment bombardé le 15 janvier Gaza touchant des bâtiments abritant des médias et une agence de l'ONU après une incursion en profondeur de ses chars dans la ville, au 20e jour de son offensive dévastatrice contre le Hamas qui a tué près de 1.100 Palestiniens.

Le patron de l'ONU, Ban Ki-moon, arrivé en Israël dans le cadre d'une tournée régionale, a jugé "insupportable" le nombre des victimes palestiniennes, alors que la diplomatie s'activait pour arracher un cessez-le-feu à Gaza où la situation humanitaire devient "dramatique" selon l'ONU.

L'armée israélienne a intensifié depuis le matin ses bombardements aériens et de chars contre Gaza-ville.

Trois employés de l'Unrwa, l'agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens, ont été blessés par des obus de chars qui ont endommagé son complexe à Gaza, selon un porte-parole de l'organisation.

M. Ban, qui devait s'entretenir avec les dirigeants israéliens avant de se rendre aujourd'hui en Cisjordanie pour rencontrer le président Mahmoud Abbas, s'est dit "scandalisé" par le bombardement du bâtiment de l'Unrwa.

L'agence, dont des entrepôts ont été incendiés, a annoncé la suspension de l'ensemble de ses opérations à Gaza.

Deux cameramen palestiniens de la télévision arabe d'Abou Dhabi ont été blessés dans un raid aérien contre un immeuble de Gaza abritant les bureaux de plusieurs médias arabes et internationaux dont l'agence Reuters, les télévisions Fox, Sky ainsi que les chaînes Al-Arabiya et MBC.

Un incendie s'est déclaré en outre dans l'hôpital Al-Quds relevant du Croissant-Rouge palestinien après qu'il eut été touché par des obus, ont indiqué des témoins et des responsables de l'établissement.

Quelques heures plus tôt, les chars, appuyés par l'aviation, avaient avancé sur plusieurs centaines de mètres dans Tal Al-Hawa, un quartier périphérique dans le sud-ouest de Gaza-ville, ont indiqué des témoins.

Les soldats y ont affronté des combattants palestiniens tirant au mortier et à la roquette anti-char. Les blindés tiraient des obus, y compris en direction d'immeubles résidentiels, alors que l'aviation menait des raids.

Déjà la nuit, la bande de Gaza avait été la cible de violents bombardements, les plus intenses depuis le début de l'offensive israélienne le 27 décembre, selon des habitants. L'armée a affirmé avoir visé "70 cibles" dans des raids aériens, notamment des sites de lancement de roquettes et des groupes d'hommes armés.

Les groupes armés palestiniens, notamment le Hamas qui contrôle la bande de Gaza, ont continué à tirer des roquettes sur Israël.

Selon l'armée, 17 de ces engins sont tombés le matin sur le Sud d'Israël sans faire de victime. Une maison a été touchée à Sdérot, distante de quelque 5 km de la bande de Gaza.

Depuis le début de l'offensive, 1.070 Palestiniens ont été tués, dont 355 enfants et 100 femmes et plus de 5.000 autres blessés, selon un dernier bilan fourni à l'AFP par le chef des services d'urgence à Gaza, Mouawiya Hassanein. Les tirs de roquettes sur Israël ont fait 4 morts depuis le 27 décembre. Au total, 10 militaires et 3 civils israéliens ont été tués.

Efforts pour mettre fin aux combats

Alors que les bombardements s'intensifiaient, la diplomatie battait son plein pour mettre fin aux combats avec l'arrivée d'un négociateur israélien en Égypte, qui joue les intermédiaires avec le Hamas en vue d'un cessez-le-feu, la visite de M. Ban et un sommet des monarchies arabes du Golfe.

L'émissaire israélien Amos Gilad devait discuter avec le chef des services de renseignements égyptiens, le général Omar Souleimane, d'un plan égyptien. Il devait rendre compte dans la soirée du résultat de ses entretiens aux dirigeants israéliens.

L'Assemblée générale de l'ONU devait tenir une réunion d'urgence dans la journée pour appeler au respect de la résolution 1860 du Conseil de sécurité de l'ONU demandant le 8 janvier un cessez-le-feu à Gaza et restée lettre morte.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Franck-Walter Steinmeier est aussi arrivé en Israël dans le cadre d'une tournée régionale.

Quelques heures après la Bolivie, le gouvernement du Venezuela a rompu ses relations diplomatiques avec Israël mercredi soir, pour protester contre l'offensive israélienne à Gaza, a annoncé le ministère des Affaires étrangères à Caracas. "La république bolivarienne du Venezuela, en cohérence avec sa vision d'un monde de paix, de solidarité et de respect du droit international, a décidé, en définitive, de rompre ses relations diplomatiques avec Israël", a indiqué un communiqué du ministère lu à la télévision publique VTV.

AFP-xinhua/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top