Avec 47 séances officielles de plus qu'en 2007, le Conseil de sécurité s'est réuni à 217 reprises, le mois de décembre étant de loin le plus chargé, avec pas moins de 32 réunions publiques. Au total, il a adopté 65 résolutions et 48 déclarations présidentielles, indique un communiqué de l'ONU publié mercredi.
L'Afrique a occupé une place de premier plan à l'ordre du jour du Conseil. Comme en 2007, c'est le Soudan qui a fait l'objet du plus grand nombre de réunions publiques avec 22 séances. Et si 2007 avait été l'année du feu vert donné par le Conseil de sécurité à la création de l'Opération hydride Union africaine- Nations unies (MINUAD), 2008 aura été caractérisée par la difficulté à déployer cette force, qui a officiellement pris le relais de la Mission de l'Union africaine au Soudan (MUAS), le 1er janvier.
En République démocratique du Congo (RDC), après les espoirs suscités par le succès de la conférence de Goma, la situation s'est dégradée, en particulier dans la région du Nord-Kivu, au point que le Conseil a dû décider, en novembre, l'envoi de forces supplémentaires pour la Mission de l'Organisation des Nations unies en RDC (MONUC), avant que ne soit posée la question d'une modification du mandat de la Mission, qui a atteint 10 années d'existence.
En Somalie, la Mission de l'Union africaine (AMISOM) est restée très en deçà de ses effectifs autorisés. Le secrétaire général a estimé que les conditions, notamment de sécurité, pour le déploiement d'une opération de maintien de la paix de l'ONU n'étaient pas remplies. Sa proposition d'autoriser le dé ploiement d'une force internationale de stabilisation à Mogadishu fut, dans un premier temps, fraîchement accueillie au Conseil. Ce dernier, en revanche, a adopté toute une série de mesures pour lutter contre la piraterie.
Quant au Moyen-Orient, au rythme des exposés mensuels du Secrétariat, le Conseil de sécurité s'est régulièrement penché sur la situation dans cette région, y compris la question palestinienne, avec d'autant plus d'intérêt que l'année 2008 devait être placée sous le signe des négociations bilatérales lancées à Annapolis. Le 16 décembre, une résolution, la première sur ce sujet depuis 4 ans et demi, était votée pour exprimer l'attachement du Conseil à l'irréversibilité du processus d'Annapolis. Le 31 décembre, les 15 membres du Conseil tenaient leur première séance officielle sur la situation provoquée par l'offensive israélienne contre Gaza et les tirs de roquettes du Hamas sur le Sud d'Israël.
D'autres réunions d'urgence ont également marqué les travaux du Conseil de sécurité, début août, avec le déclenchement des hostilités en Ossétie du Sud, puis le conflit qui a suivi entre la Géorgie et la Fédération de Russie.
Des désaccords ont aussi persisté sur le Kosovo, dans la foulée de sa proclamation d'indépendance, reconnue par plusieurs membres du Conseil de sécurité. En fin d'année, un accord s'est toutefois dégagé permettant le plein déploiement d'une mission "État de droit" de l'Union européenne (EULEX).
XINHUA/VNA/CVN