Sommet de Toronto : le G20 promeut des mesures à la carte

Le G20 a pris acte lors du Sommet de Toronto, au Canada, de l'hétérogénéité de toutes les économies qui composent ce groupe de pays riches et émergents, ce qui l'a amené à promouvoir des mesures à la carte pour chacun.

Le long communiqué final publié le 27 juin est truffé de signes de cette diversité. "Nous sommes résolus à prendre des mesures concertées pour soutenir la reprise (...) Ces mesures seront différentes pour chaque pays et tiendront compte des circonstances nationales", affirment les chefs d'État et de gouvernement du G20.

Mieux encore, sur la taxe spécifique au secteur bancaire, chacun peut faire ce qu'il veut. "Certains pays imposent une taxe financière tandis que d'autres ont choisi une approche différente", se satisfait le G20.

Se voulant positif, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a expliqué que toutes ces références à la "situation particulière de chaque pays" se justifiaient. "On voit bien l'intérêt qu'il y a à gagner de la croissance, si chacun fait ce qu'il a à faire", a-t-il déclaré après le sommet.

C'est cet état d'esprit qui a amené le G20 à adopter, sur le sujet polémique des déficits budgétaires, une formule lancée quelques semaines auparavant par les Américains : "des plans de consolidation favorables à la croissance". Et pour ne froisser personne, quand il y a consensus pour qu'un pays seul agisse dans une direction que lui indique tout le monde, il n'est pas nommé. Le G20 a ainsi appelé à "accroître la flexibilité du taux de change dans certains marchés émergents"

L'avantage de ce G20 à la carte sera de permettre à chacun de revendiquer une victoire de retour chez lui. "Les pays émergents ont été tout à fait pris en compte dans le communiqué, nos positions sont toutes là", a claironné le ministre des Finances brésilien, Guido Mantega, chef de délégation en l'absence de son président Luiz Inacio Lula da Silva.

"Ce qui est déjà extraordinaire, c'est qu'on ne nous empêche pas de le faire et ça fera tâche d'huile", a estimé le président français Nicolas Sarkozy, au sujet d'une taxe bancaire que les Européens voulaient pourtant vendre au reste du monde. "Le G20 est une composante essentielle de la stratégie de l'administration (du président américain Barack Obama) pour assurer la reprise mondiale", s'est félicitée la Maison Blanche.

Une exception japonaise a été consacrée à Toronto. Tokyo a obtenu "davantage de latitude" que les autres dans des objectifs de réduction de la dette publique exagérément ambitieux pour ce pays parmi les plus endettés au monde.

Mais le plus satisfait était encore l'hôte canadien, estimant avoir obtenu tout ce qu'il avait souhaité. "Ici on a franchi des étapes importantes, des étapes que le Canada recherchait", a déclaré le premier ministre Stephen Harper au moment de clore le sommet. Les 2 jours de violences en marge du Sommet du G20 à Toronto se sont soldés par plus de 600 interpellations, ont indiqué les autorités le 27 juin soir alors qu'un face à face tendu opposait encore une centaine de manifestants à autant de policiers dans le centre.

AFP/VNA/CVN

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