"Notre économie traverse encore une période extrêmement difficile. Des millions d'Américains cherchent toujours du travail et continuent de souffrir des blessures causées par une récession forte", a indiqué M. Geithner à l'occasion de son audition devant une commission parlementaire.
L'économie américaine a renoué avec la croissance au 3e trimestre de 2009 après la récession provoquée par la crise des crédits immobiliers à risque de l'été 2007.
Si elle "a fait des progrès substantiels" depuis lors, elle est encore face à des "défis considérables", a estimé M. Geithner, citant les difficultés persistantes du marché du logement (liées entre autres au niveau élevé du chômage) et la réticence des banques à accorder des crédits.
M. Geithner a tenu ces propos à 4 jours d'un sommet des chefs d'État et du gouvernement du Groupe des Vingt prévu au Canada.
Alors que plusieurs responsables de la Banque centrale américaine (Fed) estiment que la crise de la dette en Europe pourrait avoir des conséquences aux États-Unis, le président américain Barack Obama a écrit vendredi à ses partenaires de ce groupe de pays riches et émergents pour les exhorter à continuer d'"agir ensemble pour renforcer la reprise".
Les indicateurs économiques décevants se sont multipliés depuis le début du mois, témoignant d'un brusque ralentissement des embauches dans le secteur privé en mai, d'une augmentation des nouveaux chômeurs début juin, et de la difficulté du secteur du logement à se reprendre sans le dispositif d'incitation fiscale à l'achat d'une habitation qui a pris fin le 30 avril.
Les affres de ce secteur ont été confirmées le 22 juin par la publication de chiffres de l'Association nationale des agents immobiliers (NAR), qui ont témoigné d'une chute inattendue des reventes de logements en mai (de 2,2% par rapport à avril). Nombre d'analystes prévoient néanmoins que le marché du logement et la construction résidentielle se reprendront à la fin de l'été après quelques mois difficiles.
La Fed a entamé le 22 juin une réunion de politique monétaire de 2 jours, à l'issue de laquelle elle pourrait tempérer l'optimisme relatif dont elle faisait preuve jusque-là à propos les perspectives de l'économie américaine.
AFP/VNA/CVN