Les prévisions à plus long terme suggèrent que les pays en développement et les pays émergents sont susceptibles de représenter près de 60% du Produit intérieur brut (PIB) mondial en 2030, indique les "Perspectives du développement mondial : le basculement de la richesse".
Depuis 1990, le nombre de personnes dans le monde vivant avec moins d'un dollar par jour a diminué de plus d'un quart - soit approximativement de 500 millions. Cependant, jusqu'alors ces réductions ont été concentrées principalement en Chine. D'autres pays ont fait des progrès, mais à un rythme insuffisant pour contrer l'effet de la croissance démographique, rappelle le rapport.
En raison de leur croissance rapide et de leur taille, l'Inde et la Chine influencent les variables macroéconomiques clés pour les pays pauvres : les taux d'intérêt, les cours des matières premières, et les niveaux de salaire pour les emplois peu ou pas qualifiés, selon le rapport, ajoutant que ces pays ont aussi des impacts majeurs sur le commerce mondial et la configuration des investissements.
Le rapport propose aux pays pauvres et les pays en difficulté d'élaborer des stratégies de développement nationales qui répondent à ces tendances globales.
Le rapport constate qu'il est possible de tirer parti davantage des liens économiques entre les pays en développement. Ces "liens sud-sud", commerciaux, d'aide au développement et d'investissement, sont une source de savoir et de financement de plus en plus importante pour le développement. "Alors que beaucoup d'observateurs pourraient voir l'essor du monde en développement comme une menace à la prospérité ailleurs dans le monde, cela devrait être perçu plutôt comme une opportunité pour que l'économie mondiale passe à la vitesse supérieure", a commenté Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE.
XINHUA/VNA/CVN