"Les experts sont arrivés au ministère des Finances et se sont entretenus avec le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou", a indiqué un porte-parole du ministère.
Les experts de l'UE et du FMI, qui resteront une semaine dans la capitale grecque, devaient ensuite s'entretenir avec le président du Conseil des experts financiers (SOE) du ministère, Georges Zanias, puis se rendre à la Banque de Grèce, où ils discuteront avec le gouverneur de la banque centrale, Georges Provopoulos.
Jusqu'à la fin de la semaine, ils verront tour à tour les responsables des ministères du Travail, de la Santé et du Développement économique.
Cette visite entre dans le cadre des accords convenus entre le gouvernement, l'UE et le FMI, signés en mai, accordant un prêt de 110 milliards d'euros sur 3 ans, en échange du redressement économique visant à réduire le déficit public de près de 14% du PIB en 2009 à moins de 3% en 2014.
La Grèce qui doit ramener ce déficit à 8,1% du PIB cette année a déjà reçu en mai 20 milliards et doit recevoir 2 autres versements, de 9 milliards chacun, en septembre et décembre. "Le deuxième versement du prêt sera encaissé en septembre sur la base des résultats pro- venant de l'application des mesures prévues dans le plan jusqu'à la fin juin", a indiqué M. Papaconstantinou à la veille de l'arrivée des experts, précisant que les conditions de ce versement seraient examinées en juillet par une nouvelle mission de l'UE et du FMI. "Nous n'avons aucune raison de nous inquiéter pour le deuxième versement, ni même pour les autres tant que le plan est appliqué selon les rythmes actuels et avec succès", a-t-il ajouté dans une interview au journal grec Real News.
Les dirigeants grecs ont affiché ces derniers jours leur optimisme au vu des résultats encourageants pour la période janvier-mai où le déficit budgétaire a diminué de 38,8% par rapport à la même période de 2009.
Les experts de l'UE et du FMI doivent vérifier si les termes du mémorandum signé en mai sont remplis. Le texte fixe notamment que d'ici la fin juin, les dépenses ne dépassent pas 34 milliards et 67 milliards à la fin septembre. Elles ont atteint à 25,257 milliards en mai.
L'énorme dette publique qui atteignait 310 milliards d'euros en mars dernier ne doit pas dépasser 342 milliards à la fin de l'année.
La mission doit également évaluer l'avancement des mesures structurelles pour assainir l'économie. D'ici la fin juin, selon le mémorandum, le gouvernement grec s'est engagé à déposer un plan de réforme des retraites augmentant l'âge de départ et les années de cotisations ainsi que la mise à niveau de l'âge de départ des femmes sur celui des hommes.
Les syndicats, déjà remontés contre des mesures d'austérité sans précédent, sont totalement opposés au projet de réforme et ont annoncé pour demain un nouveau rassemblement de protestation dans le centre d'Athènes.
Le gouvernement doit aussi déposer un projet de loi instituant un Fonds de stabilité financière pour renforcer les banques grecques exposées, et présenter un plan complet d'assainissement de l'organisme public des chemins de fer (OSE), endetté à hauteur de 10 milliards.
AFP/VNA/CVN