Dans le communiqué lu par le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, les dirigeants arabes participant au 21e sommet, qui a pris fin le 30 mars à Doha, sont unanimes sur le rejet du mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président Omar el-Béchir. Ils ont également exprimé leur soutien à la poursuite des pourparlers entre le gouvernement soudanais et les groupes rebelles du Darfour sous la médiation du Qatar.
Le rejet a été largement attendu du fait que de nombreux dirigeants arabes ont dénoncé la décision de la CPI rendue publique le 4 mars. "Nous soulignons notre solidarité avec le Soudan et notre rejet de la décision prise par la Cour pénale internationale", a dit Moussa. Il a indiqué que la décision d'arrêter Bashir visait à "saper l'unité et la stabilité du Soudan".
Les dirigeants arabes ont exprimé leur soutien au peuple palestinien face à l'agression israélienne et appelle les Palestiniens à réaliser l'unité nationale. Ils demandent instamment à Israël de mettre fin à ses politiques unilatérales et au siège de Gaza et d'arrêter les activités de colonisation. Ils ont dit qu'il était nécessaire de définir un calendrier précis pour qu'Israël remplisse ses obligations envers le processus de paix.
Selon le communiqué, les dirigeants arabes ont décidé de créer un comité pour chercher la poursuite des dirigeants israéliens pour l'offensive militaire israélienne de 22 jours contre la bande de Gaza en décembre 2008, dans lequel plus de 1.300 Palestiniens ont été tués. Ils ont également appelé la communauté internationale à aider à prévenir la propagation des armes nucléaires au Moyen-Orient et à oeuvrer pour une "zone exempte d'armes".
Moussa a expliqué que l'objectif était d'obliger Israël à signer le Traité de non-prolifération et à ouvrir ses installations aux inspections internationales. Israël est largement soupçonné d'avoir un programme d'armes nucléaires, mais il n'a jamais admis.
Le communiqué final appelle le monde arabe à réaliser la réconciliation dans les plus brefs délais. Le communiqué souligne que les différences inter-arabes doivent être résolues par un dialogue constructif et les dirigeants s'engagent à la solidarité et l'intégrité de tous les pays arabes.
Dans une interview accordée à Xinhua, le conseiller koweïtien à la sécurité a déclaré : "Il ne fait aucun doute que le monde arabe a atteint la réconciliation lors de ce sommet". Le communiqué final publié à l'issue du sommet a été "très pratique", car il traite de nombreux problèmes auxquels le monde arabe doit faire face, a-t-il affirmé.
Le monde arabe a longtemps été embourbé dans une délicate situation de division. Leurs ruptures sont élargies sur la façon de traiter avec Israël lors des bombardements de la bande de Gaza par Israël, avec quelques pays appelant à des actions dures, mais d'autres optant pour une approche modérée. Le communiqué souligne également le rôle arabe de l'Irak.
XINHUA/VNA/CVN