Originaire d'Asie, d'Europe et d'Amérique, le trèfle d'eau pousse sur les plans d'eau peu profonds.
* Parties utilisées : feuilles qui sont cueillies en été, après la floraison.
* Constituants connus : glucosides sécoiridoïdes, hétérosides, coumarines, acides phénoliques, triterpènes, tanins et alcaloïdes.
Préconisé depuis des siècles contre les rhumatismes et l'arthrite, le trèfle d'eau fut également recommandé pour traiter la rétention d'eau, la gale et la fièvre. En raison de son amertune prononcée, on l'a utilisé comme substitut au houblon blanc.
* Effets et usages médicinaux :
+ En raison de la présence des iridoïdes, constituants amers, le trèfle d'eau ouvre l'appétit en stimulant les sécrétions gastriques. On recourt également à cette plante pour favoriser la prise de poids. Elle constituerait une médication efficace de l'arthrite à caractère rhumatismal, notamment quand celle-ci s'accompagne d'asthénie, d'amaigrissement et de fatigue.
+ Le trèfle d'eau est, en général, prescrit en association avec d'autres plantes comme le céleri et le saule blanc.
* Attention : ne pas utiliser en cas de diarrhée, de dysenterie ou de colique. À fortes doses, le trèfle d'eau provoque des vomissements.
La patience sauvage
Plante commune des bords de routes et des fossés, la patience sauvage (nom botanique : Rumex crispus et nom vietnamien : Cây chút chít tây) pousse dans le monde entier sur les terrains incultes. C'est une plante vivace, à feuilles lancéolées et à multiples petites fleurs vertes disposées en épis sur la partie supérieure des tiges.
* Partie utilisée : racine qui est déterrée en automne, pilée et séchée.
* Constituants connus : anthraquinones (environ 2,5%), tanins (3% à 6%), flavonoïdes et oxalates.
* Effets et usages médicinaux :
+ Les anthraquinones sont laxatives et purgatives mais cette activité est relativisée par les tanins qui contrent les effets irritants des anthraquinones sur l'intestin.
+ La présence d'oxalates indique que la patience sauvage doit être évitée en cas de goutte et de calculs rénaux. La feuille possède d'importants taux d'oxalates et l'empoisonnement et même la mort ont résulté de l'ingestion des feuilles en salade.
+ La patience sauvage est rarement utilisée en tant que telle, mais généralement associée à d'autres plantes dépuratives comme la bardane (Arctium lappa) et le pissenlit (Taraxacum officinale) pour soigner des troubles dus à un taux de toxines élevé dans l'organisme. Son action laxative douce en fait un remède précieux contre la constipation, notamment quand elle est associée avec un régime pour lequel la teneur en fibres est importante.
+ En stimulant le côlon, elle permet une élimination plus facile des selles et une réabsorption faible des déchets, une forme d'intoxication qui risque de se produire en cas de paresse intestinale.
+ La patience sauvage peut en outre stimuler la sécrétion de bile, qui contribue à éliminer les déchets par les voies biliaires.
+ On la prend aussi pour soigner les problèmes cutanés comme l'acné, l'eczéma, les infections mycosiques et contre les arthrites.
* Attention : À éviter pendant la grossesse et l'allaitement.
Dr Doàn Van Tân/CVN