Selon les résultats de l’enquête, le taux de mortalité à l'accouchement est de 119 pour 100.000, le plus élevé ayant été constaté dans la région du Nord-Ouest avec 242/100.000, suivi du Tây Nguyên, avec 108/100.000. Ces taux sont cependant moindres que ceux résultant des mêmes enquêtes de l'Université de médecine de Thai Binh, réalisée de 1994 à 1995 et du ministère de la Santé de l'an 2000 à 2001. Les causes directes des décès sont essentiellement la métrorragie, l'éclampsie puerpérale, l'infection du post-partum et l'avortement. Les maladies cardio-vasculaires, la tuberculose pulmonaire, l'inflammation du foie, l'encéphalome, sont également les causes, mais indirectes.
Quant aux décès du nouveau-né à la naissance, le taux moyen est de 7,3/1.000, avec un pic dans le Nord-Est de 9,5/1.000. Les causes majeures sont une naissance prématurée, une trop grande insuffisance pondérale, une asphyxie, des infections et les malformations congénitales. Le taux de mortalité chez les femmes de plus de 44 ans est supérieur à celui des plus jeunes, et de même pour celles ayant eu plus de trois accouchements. Par ailleurs l'accouchement à domicile, qui est encore pratiqué en haute région et dans les zones reculées, provoque également une incidence, et représente 27% des décès.
L'enquête de l'Université de la médecine de Thai Binh montre la nécessité d'une continuité du programme d'objectifs nationaux sur les soins de santé génésique, en particulier dans les régions éloignées où vivent la plupart des ethnies minoritaires.
Sur la vase de cette enquête, les spécialistes estiment nécessaire de renforcer l'éducation des femmes de 15 à 49 ans, plus particulièrement sur les risques durant la grossesse, les méthodes d'accouchement et précautions à prendre, ainsi que les soins à donner aux nouveau-nés. Parallèlement, le personnel des secteurs de la gynécologie et de l'obstétrique des provinces, districts et communes doivent suivre des formations complémentaires.
Autre mesure, plus importante peut-être, il faut équiper des ambulances pour des stations médico-sanitaires dans les régions reculées et des équipements - échographe, couveuses... pour les hôpitaux des districts.
Quê Anh/CVN