Cette information a été communiquée lors du 10e Congrès sur le VIH/sida en Asie-Pacifique (ICAAP10) qui a eu lieu récemment à Pusan, en République de Corée. Ce nouveau protocole, résultat d'une initiative conjointe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), est susceptible d'éviter quasiment tout décès, mais aussi de prévenir efficacement la transmission du virus.
Elle sera expérimentée dans la ville de Cân Tho (delta du Mékong) et la province de Diên Biên (Nord) d'octobre 2011 à décembre 2012.
"Le Vietnam est heureux de figurer parmi les premiers pays à expérimenter le traitement 2.0", a affirmé Bùi Duc Duong, chef adjoint du Département de prévention et de lutte contre le VIH/sida.
Les participants à ce congrès ont estimé que la quasi-totalité des pays de la région Asie-Pacifique, dont le Vietnam, sont toujours loin d'atteindre les objectifs fixés en matière d'accès des personnes contaminées aux traitements et soins.
Toutefois, selon de récentes données de l'ONUSIDA présentées lors de ce congrès, les nouveaux cas de contamination dans la région ont chuté de 20% entre 2001 et 2009. Mais les séropositifs étaient tout de même 4,9 millions en 2009 dans la région, le Vietnam étant l'un des 11 pays les plus touchés : en 2009, 20% des drogués et 16,7% des homosexuels étaient porteurs du virus.
Le nombre de séropositifs vietnamiens ayant accès aux traitements a été multiplié par 18 ces cinq dernières années ; néanmoins 50% des adultes porteurs du VIH n'ont toujours pas accès aux antirétroviraux.
Pour atteindre l'objectif d'aucune nouvelle infection par le VIH en Asie-Pacifique, les mesures de prévention doivent se baser sur le progrès scientifique ainsi que sur la situation de chaque pays, a estimé Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. Les programmes contre le VIH doivent être suffisamment financés et se concentrer sur les groupes à risque, a-t-il conclu.
Van Xa /CVN