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| Les grands éditeurs de BD ont rejeté le nouvel appel à projets annoncé par le festival d'Angoulême pour tenter de sortir de la crise. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
"La confiance est rompue. Nous attendons une réponse forte des pouvoirs publics qui doivent prendre la main pour proposer une solution qui satisfasse les différents partenaires. Sinon l'édition 2026 est compromise et le festival ne s'en remettra pas", a estimé Benoit Pollet, président du groupe BD du Syndical national de l'édition (SNE), dans une déclaration à l'AFP.
Jeudi 13 novembre, l'association propriétaire du festival de BD d'Angoulême (FIBD), plus grand rendez-vous mondial du secteur, a lancé un nouveau processus de sélection du futur organisateur de l'événement et annulé sa décision contestée de reconduire la société 9e Art+, aux manettes depuis 2007 et critiquée de toutes parts.
L'association a aussi décidé d'écarter d'emblée 9e Art+ de ce nouvel appel d'offres, espérant calmer la fronde d'auteurs et d'éditeurs qui appellent à boycotter le festival.
Dans sa réaction à l'AFP, le SNE, qui représente 24 éditeurs dont Casterman, Glénat, Delcourt ou Bayard, critique durement la proposition de l'association et de sa présidente Delphine Groux, qui a été, selon le syndicat, "une fois de plus élaborée sans concertation avec les partenaires du festival".
"Après avoir refusé de prendre en compte nos recommandations, après être revenue sur ses engagements, après avoir été l'artisan de ce chaos, elle (Delphine Groux, NDLR) ne peut pas piloter un nouvel appel à projets", tranche M. Pollet, par ailleurs directeur général des éditions Glénat.
Jeudi 13 novembre, le maire d'Angoulême, Xavier Bonnefont, avait lui aussi critiqué l'annonce de l'association, qui malgré "certaines avancées", a été réalisée "sans travail préalable avec les financeurs" publics (mairie, agglomération, département, région, État) et "la profession".
Vendredi 14 novembre, ces financeurs, qui contribuent de moitié au budget du festival, ont de nouveau rencontré l'association, mais n'envisageaient pas de nouvelle déclaration dans la soirée, a-t-on appris d'une source proche des collectivités, évoquant plutôt une communication écrite probablement dans le weekend.
L'ACBD (association des critiques et journalistes de bande-dessinée) a de son côté annoncé dans un communiqué de presse vendredi qu'au "regard de la situation chaotique" et "sans un changement rapide et radical de gouvernance", elle ne remettra pas son Grand Prix de la Critique lors de la prochaine édition du FIBD.
Cette 52e édition doit se tenir du 29 janvier au 2 février.
AFP/VNA/CVN



