Résoudre bilatéralement le litige territorial entre la Thaïlande et le Cambodge

La Thaïlande et le Cambodge tenteront de mettre un terme à leur litige territorial de façon bilatérale bien qu'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU soit planifiée la semaine prochaine, a affirmé le 9 février le secrétaire du ministre thaïlandais des Affaires étrangères Chavanont Intarakomalyasut.

Selon lui, il est possible que les pourparlers bilatéraux se poursuivent. La Thaïlande et le Cambodge tenteront également de conduire des négociations bilatérales en marge de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, qui se tiendra le 14 février à New York.

Le ministre thaïlandais des Affaires étrangères Kasit Piroma s'envolera pour New York le 14 février pour rencontrer le ministre cambodgien des Affaires étrangères Hor Nam Hong et son homologue indonésien Marty Natalegawa, dont le pays assume actuellement la présidence de l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN), a annoncé le secrétaire.

Il a déclaré que les trois ministres des Affaires étrangères expliqueraient ensuite le conflit frontalier entre la Thaïlande et le Cambodge au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.

La réunion "est dédiée à l'échange d'informations sur le conflit, et le représentant thaïlandais fournira des informations afin que le Conseil (de sécurité) puisse comprendre la situation", a affirmé M. Chavanont.

M. Natalagewa s'est entretenu avec M. Kasit à Bangkok le 8 février après avoir rencontré Hor Nam Hong au Cambodge le 7 février.

Le président de l'ASEAN a affirmé que le bloc préconisait la tenue de pourparler entre les deux pays afin que ceux-ci résolvent leurs différends par le biais de mécanismes bilatéraux.

Parallèlement, la directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, a annoncé le 7 février son intention de dépêcher une mission d'inspection au temple de Preah Vihear. Elle a appelé les deux parties à faire retomber la tension.

La Thaïlande a jugé le 10 février inappropriée la volonté de l'UNESCO de dépêcher une mission au temple de Preah Vihear, qui est au coeur de la querelle bilatérale qui a fait huit morts dans de récents combats.

"Compte-tenu de la situation à la frontière, nous estimons qu'une mission de l'UNESCO ne serait pas appropriée actuellement et pourrait compliquer le problème", a indiqué Thani Thongphakdi, porte-parole des Affaires étrangères.

L'UNESCO avait annoncé le 8 février qu'elle souhaitait "dès que possible" évaluer l'état du temple, dont le classement au patrimoine mondial en 2008 a mis le feu aux poudres et qui a été touché lors des échanges à l'arme lourde du week-end dernier.

M. Thani n'a pas exclu une telle mission une fois la tension retombée, mais a précisé qu'elle nécessitait "l'approbation de la Thaïlande".

"La mission devra passer par des zones qui relèvent de notre souveraineté",

a-t-il insisté.

Le temple khmer, datant du XIe siècle, relève de la souveraineté du Cambodge, selon une décision de la Cour internationale de justice de 1962 non accompagnée d'un tracé de frontières.

Mais les Thaïlandais contrôlent ses principaux accès et les deux parties revendiquent une zone de 4,6 km2 en contrebas de l'édifice.

Xinhua-AFP/VNA/CVN

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