Les entretiens entre M. Gates et le ministre français de la Défense, Alain Juppé, en visite aux États-Unis, ont porté sur l'Afghanistan, la reconstruction de l'OTAN, les efforts pour contenir les ambitions nucléaires de l'Iran et la lutte contre le terrorisme international, ainsi que les évolutions en cours en Égypte, a révélé le Pentagone.
Pas de renforts français mais des redéploiements
La France n'a pas l'intention d'envoyer de renforts en Afghanistan mais redéploiera en 2011 les troupes basées dans les zones où la sécurité sera transférée aux autorités afghanes, a affirmé le 8 février à Washington le ministre français de la Défense, Alain Juppé.
"Nous sommes dans une enveloppe globale de 4.000 militaires qui sont sur le terrain et nous n'avons pas l'intention de la dépasser", a déclaré M. Juppé à des journalistes après avoir rencontré son homologue américain Robert Gates. "C'est déjà un effort considérable de la part de la France, soutenu depuis longtemps, puisque nous sommes en Afghanistan depuis le début" après le renversement du régime taliban fin 2001, a-t-il ajouté.
Interrogé sur d'éventuelles demandes de renforts formulées par les États-Unis, "je leur ai clairement indiqué que nous n'avions pas cette capacité", a indiqué le numéro deux du gouvernement.
L'influent sénateur républicain John McCain, que M. Juppé devait rencontrer dans l'après-midi, a dit "apprécier l'action des Français" mais souhaiter une participation française plus importante.
Pour M. Juppé, "en l'état actuel des planifications, les troupes retirées de Surobi seront nécessaires pour la sécurisation de la Kapisa".
Appel à une transition pacifique en Égypte
En 2011 doit débuter le processus de transfert de la sécurité aux forces
afghanes ainsi que le début du retrait des forces américaines du pays, qui sont actuellement 97.000.
À propos de l'Égypte, les deux responsables ont souligné la nécessité d'une transition pacifique dans le pays.
Évoquant le rôle de l'armée égyptienne, M. Gates, cité par le service de presse du Pentagone, a déclaré : "Ils ont agi avec une grande retenue. Ils ont contribué à l'évolution vers la démocratie que nous avons constatée en Égypte".
Pour sa part, M. Juppé a souligné que les États-Unis et la France souhaitaient voir des élections libres et justes en Égypte.
"C'est au peuple égyptien de décider de son sort", a-t-il affirmé, et d'ajouter : "Nous sommes prêts à soutenir toutes les décisions qu'il prendra".
XINHUA-AFP/VNA/CVN