Réalisée par le Département des opérations de maintien de la paix et le Département d'appui aux missions, elle a été lancée dix ans après l'adoption pqr le Conseil de sécurité de la résolution 1325 consacrée à la place des femmes dans les conflits, la paix et la sécurité.
Selon l'étude, le maintien de la paix des Nations unies a joué un rôle crucial dans les progrès importants réalisés en matière de participation des femmes en politique - en tant qu'électrices, candidates et responsables élues. La différence la plus marquée dans la représentation politique des femmes est venue de pays où des quotas ont été instaurés, tels que le Timor-Leste et le Burundi.
Les missions de maintien de la paix ont également influencé des réformes en soutenant l'adoption de lois sur l'égalité entre les sexes dans plusieurs pays, dont la République démocratique du Congo (RDC) et la Sierra Leone. Le déploiement de patrouilles dans les zones à haut risque dans la région du Darfour au Soudan et la RDC ont également renforcé la protection des femmes.
Toutefois, l'étude constate que le maintien de la paix des Nations unies n'a pas réussi à améliorer sensiblement la participation des femmes aux négociations de paix et souligne la nécessité de développer une stratégie pour assurer des relations suivies avec les divers groupes de femmes. Les missions de maintien de la paix devraient également plaider plus activement pour l'accroissement de la représentation des femmes dans les institutions nationales de sécurité, pour la protection de leurs droits, et pour l'élargissement de leurs possibilités d'avancement professionnel.
En dépit de certains cas d'une meilleure représentation politique, la capacité des femmes à contribuer efficacement à gouverner leur société reste souvent entravée par la discrimination persistante. Une planification précoce et mieux coordonnée par le maintien de la paix des Nations unies est nécessaire pour assurer des changements durables et significatifs pour les femmes dans les situations post-conflit, conclut le rapport.
L'étude recommande également une réaction plus vigoureuse pour lutter contre la violence sexuelle liée au conflit, qui reste très répandue dans les zones de missions de maintien de la paix. Les Nations unies devraient enfin consacrer davantage de ressources à la protection des femmes déplacées et réfugiées, poursuit l'étude.
XINHUA/VNA/CVN