Les discussions hébergées dans "la Maison de la paix", dans le village de Panmunjom, au centre de la zone démilitarisée (DMZ), ont débuté à 10h00 (01h00 GMT) et se sont poursuivies jusque dans la soirée, en raison de désaccords sur les questions à aborder.
Les deux délégations ont décidé de se retrouver le 9 février, a indiqué un porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense. Séoul souhaitait discuter lors de cette rencontre de graves incidents survenus l'année dernière : le naufrage d'un navire sud-coréen et les bombardements sur une île habitée sud-coréenne, et alimentées par les manoeuvres militaires que la Corée du Sud a menées conjointement avec les États-Unis à la frontière maritime contestée.
Séoul veut que le Nord, lors de la rencontre de ce mardi, présente ses excuses et s'engage à punir les responsables.
Selon l'agence de presse Yonhap, le Nord "a fait part de son opinion" sur ces questions et émis une série propositions pour apaiser les tensions. Le ministère n'a pas confirmé cette information. Pyongyang a également demandé la fin des envois de tracts de l'autre côté de la séparation entre les deux pays et accusé les navires de guerre sud-coréens de violer les eaux territoriales, selon Yonhap.
Les deux colonels chargés de mener les débats se sont serrés la main avant d'entamer les discussions, selon des photos fournies par le ministère.
Ces discussions ont pour objectif officiel de préparer une rencontre de haut niveau, vraisemblablement entre les ministres de la Défense, à une date qui reste à fixer.
Cette première prise de contacts après des mois de vives tensions pourrait permettre à Séoul de tester les intentions de Pyongyang qui s'est lancé fin 2010 dans une offensive de charme, répétant vouloir renouer le dialogue.
"Les deux parties ont discuté de l'ordre du jour et de l'organisation d'une rencontre à haut niveau", a déclaré Kim Min-Seol, porte-parole du ministère de la Défense. "L'atmosphère était sérieuse et il n'y a pas eu de discussions politiques". "Il est possible que ces discussions se soldent par un gel des positions de chacun", a déclaré un responsable militaire, cité par Yonhap, avant l'ouverture des pourparlers. La Chine et les États-Unis ont pressé les deux côtés de reprendre la discussion.
En réponse au bombardement de novembre, la Corée du Sud a mené une série de manœuvres. Elle a également renforcé les défenses de l'île visée de Yeonpyeong et de quatre autres îles frontalières.
AFP-XINHUA/VNA/CVN