Impliquant des colonels des deux camps, ces pourparlers militaires constituaient le premier contact intercoréen important depuis les échanges de tirs en novembre dernier. Ils se sont cependant enlisés, les deux parties ne parvenant pas à se mettre d'accord sur la date d'un prochain round de pourparlers, selon des responsables sud-coréens.
Au cours de ces négociations infructueuses, Séoul a réaffirmé sa volonté de voir les pourparlers de haut de niveau porter sur le torpillage en mars dernier d'une corvette sud-coréenne et sur les échanges de tirs en novembre dernier d'une île sud-coréenne située à proximité de la frontière maritime disputée. Deux incidents qui ont coûté la vie à 48 soldats et à deux civils sud-coréens.
De son côté, Pyongyang a insisté sur le fait que les deux pays rivaux devaient observer un "arrêt des actes militaires" pouvant être considérés comme des provocations. La RPDC a en outre indiqué que l'insistance de Séoul à vouloir discuter des deux incidents équivalait à un rejet des pourparlers militaires de haut niveau, selon le ministère sud-coréen de la défense.
Pyongyang a rejeté la responsabilité du torpillage de la corvette sud-coréenne et a déclaré que l'échange de tir était un acte d'autodéfense en réaction aux exercices militaires conjoints des États-Unis et de la Corée du Sud à proximité de la frontière.
Négociations sur les réunions des familles séparées
Séoul a accepté le 9 février l'ouverture de négociations avec Pyongyang sur les réunions des familles séparées depuis la guerre de Corée, sous l'égide de la Croix-Rouge, au lendemain d'une première prise de contact entre les deux voisins depuis des mois.
"Nous avons fait part de notre accord à la tenue des négociations de la Croix-Rouge, car il est important pour le Nord et pour le Sud de discuter et de résoudre des questions humanitaires", a déclaré la porte-parole du ministère de l'Unification, Lee Jong-Joo, lors d'un point de presse.
Pyongyang a proposé le 10 janvier et le 1er février des discussions sous l'égide de la Croix-Rouge, portant notamment sur les réunions des familles séparées par la guerre (1950-1953), a précisé la porte-parole.
Cette annonce est un signe supplémentaire de l'apaisement des tensions, qui avaient atteint un pic après le bombardement, le 23 novembre, d'une île sud-coréenne, causant la mort de quatre Sud-Coréens.
XINHUA-AFP/VNA/CVN