Quatre Britanniques pédalent pour les enfants vietnamiens

En un mois et 2.400 km de route entre Hanoi et Hô Chi Minh-Ville, quatre Britanniques ont collecté 24.000 dollars afin d’aider des enfants pauvres vietnamiens à aller à l’école.

Hô Chi Minh-Ville, le 6 juillet 2012. C’est une date dont les quatre hommes du groupe Ride4education : Sam Wilson, Callum Awing, George Blurton et Jamie Richards, se rappelleront toujours.

L’éducation pour lutter contre la pauvreté est le motif de leur périple. Ces Britanniques ont décidé de participer à ce qui est en réalité une initiative de l’Association humanitaire des enfants de Saigon (SCC) : organiser un voyage à travers le pays en vélo.

Quatre Britanniques ont parcouru 2.400 km en vélo de Hanoi à Hô Chi Minh-Ville dans un but philanthropique.

Sam Wilson, le plus grand, était professeur en Guyane anglaise, d’où il a conservé de fortes impressions : «Durant mon séjour là-bas, j’ai pu constater combien l’éducation a une incidence directe sur la vie des enfants. C’est d’autant plus important qu’ils sont l’avenir d’un pays, et pour développer un pays, il faut d’abord commencer par les enfants».

Pour George Blurton, un petit homme aux cheveux blonds et crépus, ses années à l’université ont été une époque magnifique. «C’est dommage si de jeunes vietnamiens, à cause de leurs conditions de vie difficiles, ne peuvent connaître une telle période où l’on apprend bien plus que des disciplines universitaires. Nous avons appris des choses très utiles à l’université et conservons de bons souvenirs de cette époque, et nous voulons que les élèves en difficultés au Vietnam partagent de tels souvenirs».

Lors de leur voyage, ils ont emporté des stylos, cahiers et équipements didactiques pour les offrir aux élèves démunis qu’ils rencontraient. À la fin de leur périple, ils ont collecté 24.000 dollars auprès de personnes de bon coeur. Pour eux, ce n’est qu’un début, ils pensent qu’ils réuniront davantage de fonds encore...

Des expériences au Vietnam

Début juin, en partant de Hanoi, ils se sont engagés sur la nationale 1A vers le Sud, faisant 80 à 120 km par jour. Les premiers jours, ils étaient très fatigués, mais ont toujours continué jour après jour jusqu’à ce qu’ils prennent le rythme.

«La gastronomie vietnamienne est variée et délicieuse», déclarent à l’unisson les quatre hommes. Dans chaque province et dans chaque ville, ils ne se sont pas privés de découvrir les spécialités locales. Les plats occidentaux à Hôi An sont qualifiés de «délicieux».

En traversant le col Hai Vân, le fameux «Col des Nuages», ils ont bifurqué vers la piste Hô Chi Minh. À Buôn Ma Thuôt (hauts plateaux du Centre), les champs de riz à perte de vue ont séduit ces hommes. «Les bananiers au Vietnam sont très grands. Il y a beaucoup de moustiques». Voilà quelques-unes des impressions de Sam sur ce parcours.

L’arrivée à Saigon.

Les bus sont devenus la hantise du petit groupe. À Dak Lak, alors qu’ils descendaient une pente, un bus a roulé sur leur voie pour éviter un nid-de-poule. «Nous avons dû nous précipiter dans des broussailles». À part cela, tous affirment que «la moto est un véhicule +magique+. Il peut transporter des personnes, des animaux, des bananes et... même une moto».

Les montagnes et les cols que traverse la piste Hô Chi Minh leur ont laissé des impressions spéciales. «Lorsque nous avons pensé que c’était la montagne, nous en avons vu d’autres. Et quand nous sommes redescendus de la cordillère, nous avons senti l’odeur des pneus chauds sur la route».

C’était vraiment un voyage intéressant. Ils ont été très émus lorsque les enfants criaient de joie en recevant stylos et cartables, les accompagnant pour un bout de chemin en souriant et en chantant. «À Ae Drang, nous étions exténués. Une fois, un conducteur de moto m’a poussé avec... sa jambe», raconte Sam.

«L’hospitalité et la sincérité des Vietnamiens nous ont donné de la force pour continuer le voyage. À Bao Lôc, nous avons trouvé les paysages si magnifiques que nous avons décidé de raccourcir nos étapes quotidiennes pour visiter les lieux où nous nous arrêtions».

«Une fois au moins, on doit faire quelque chose d’humain. Si vous n’êtes pas prêts, ce n’est pas grave, il ne sera jamais trop tard. Et si vous en sentez le besoin, alors faites le maintenant», déclarent les quatre Britanniques pour expliquer la raison pour laquelle ils ont fait ce périple en vélo au Vietnam.

Voyage en vélo pour le Vietnam

«Sur notre chemin, nous n’avons rencontré que des sourires aimables et toujours entendu +Hello des Vietnamiens+, ce qui nous a motivé», raconte la Suissesse Kim McVinnie.
Kim est une des personnes qui a été invitée par Sally Hewlett, coordinateur de l’ONG ChildFund New Zeland, pour traverser le Vietnam en vélo. Un voyage également destiné à collecter des fonds pour améliorer les conditions de vie et de santé de 1.200 enfants de six communes pauvres de la province montagneuse de Cao Bang.
Ce voyage auquel participaient sept personnes a eu lieu fin juin. Bien qu’ayant entrevu les difficultés, ils ont été un peu surpris. «Je n’ai jamais fait de vélo sur une aussi longue distance avec plus de 25°C. Nous avons dû nous encourager les uns les autres», raconte Kim.
Dans chaque province traversée, ils ont été très heureux d’étudier la vie de la population locale et de découvrir leurs spécialités. «Nous sommes impressionnés par la vie des Vietnamiens - une vie dans laquelle les gens sont proches. Nous sentons clairement la +douceur+ de l’humanité ici», confie Sally.
À la fin de leur voyage, Sally et les autres ont collecté 4.500 dollars pour le projet d’amélioration de la nutrition des enfants de la province de Cao Bang (haute région du Nord) de l’ONG ChildFund, lequel sera donc mis en œuvre jusqu’en 2014.

Hà Minh/CVN

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