Huynh Thê Du, président de l’Association des jeunes et des étudiants vietnamiens à Boston, se rappelle toujours de son arrivée dans un pays étranger. Nouveau mode de vie, nouveaux amis, nouvelles contraintes.... Comme tous les étudiants dans sa situation, il a dû faire face à d’innombrables défis, tous plus déroutants les uns que les autres. D’où la nécessité d’une telle association pour leur venir en aide, améliorer leurs conditions de vie et leur environnement scolaire.
Huynh Thê Du, président de l'Association des jeunes et des étudiants vietnamiens à Boston. |
Se serrer les coudes n’a rien d’une nouveauté pour les étudiants vietnamiens de la région de Boston. Le changement, c’est l’existence officielle de l’organisation qui devrait empêcher les activités de la communauté de connaître des hauts et des bas, comme par le passé. Ce sont quelques jeunes vietnamiens, singulièrement soudés, qui en forment le noyau. Ils ont permis à l’association d’avoir une existence formelle. Désormais, les nouveaux arrivants à Boston pourront assurément compter sur le soutien de cette communauté.
La naissance officielle de l’Association élargie des jeunes vietnamiens à Boston a eu lieu le 13 février 2012, à l’occasion de la visite du vice-Premier ministre Vu Van Ninh et d’une délégation de hauts officiels vietnamiens. Elle a bénéficié des bons auspices de l’ambassade vietnamienne aux États-Unis.
Le Saint-Bernard des jeunes vietnamiens
Huynh Thê Du définit clairement les objectifs de l’association dont il est président : elle doit venir en aide à tous les jeunes vietnamiens ayant l’opportunité de faire leurs études à Boston ou aux États-Unis, en général. Ensuite, elle doit leur permettre de se familiariser rapidement avec le mode de vie américain pour qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes dans leurs études. Par ailleurs, elle peut, une fois leurs diplômes obtenus, leur fournir des opportunités pour trouver un emploi dans le pays qui les a vu naître ; ce qui permet aux entreprises vietnamiennes de recruter des jeunes hautement qualifiées. Enfin, l’organisation constitue une passerelle permettant la compréhension entre les différentes cultures. En définitive, ce pourrait être un acteur clef de la coopération entre le Vietnam et les États-Unis.
Le tournoi de football au printemps réservé aux étudiants faisant des études aux universités à Boston. |
Pour fournir aux jeunes vietnamiens cette assistance inestimable, l’association a recours à quatre outils. En premier lieu, le site web www.sinhvienboston.org, permet aux intéressés d’avoir accès à des opportunités pour étudier à l’étranger ou trouver un emploi. En plus, le réseau social Facebook www.facebook.com/svhsboston est un espace de dialogue où les étudiants peuvent parler de leurs difficultés respectives. Discuter de ces problèmes permet de trouver des solutions rapidement.
En deuxième lieu, lorsqu’une aide «d’urgence» est requise, le club envoie immédiatement des «parrains», toujours emplis de conseils précieux. Elle fournit souvent un coup de main plus que nécessaire pour ceux qui viennent d’arriver aux États-Unis et doivent gérer leurs logements.
Autre formule ingénieuse qui fait son efficacité, la série d’événements et de conférences qu’elle organise sur des thèmes tels que le partage des expériences vécues, la recherche d’emplois ou encore les opportunités de recrutement. Ici, c’est véritablement le réseau des ex-étudiants qui joue un rôle clef pour soutenir ceux qui quittent l’université.
Enfin, le quatrième pôle de l’association réside dans les activités communautaires qu’elle organise dans des domaines variés. Cela va du sport aux représentations artistiques, en passant par les événements culturels.
Un éventail d’activités toujours plus grand
Notamment lors des fêtes, et particulièrement celle du Têt, l’association tente d’apaiser le mal du pays chez les étudiants restés loin de leurs proches.
La fête culturelle vietnamienne à l’Université Northeastern organisée par les étudiants vietnamiens à Boston. |
Comme son nom indique, l’Association élargie des jeunes vietnamiens à Boston souhaite étendre, autant que possible, ses coopérations, que celles-ci soient vietnamiennes ou non. Huynh Thê Du, son président, insiste sur ce point. Pour lui, il faut travailler de concert avec les entreprises pour offrir des opportunités d’emplois et de stages intéressantes. Pour l’heure, l’organisation collabore avec la Banque d’industrie et de commerce du Vietnam. Mais elle espère bien avoir de nouveaux partenaires rapidement. Elle discute déjà des modalités de coopération avec d’autres organisations. On ne doute pas de sa capacité à s’élargir au vu de son réseau d’ex-étudiants de Boston qui travaillent aux quatre coins de la planète à l’heure actuelle. Assurément, c’est là une association d’entraide bien prometteuse...
Diêu An/CVN