À la conclusion de la sixième session plénière de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM) dans la capitale jordanienne d'Amman, les parlementaires ont demandé aux pays membres de l'UPM de s'impliquer davantage dans les efforts visant à relancer le processus de paix au Proche-Orient, menant à la réalisation de la solution de 2 États.
Cette solution, selon eux, devrait entraîner la création d'un État palestinien indépendant, démocratique, viable et contigu, comprenant la bande de Gaza, la Cisjordanie, dont Jérusalem Est, vivant côte-à-côte avec Israël en paix et en sécurité et à l'intérieur des frontières de 1967.
"L'expansion continue des colonies, qui détruit la confiance entre les partenaires, nuit à l'autorité des négociateurs palestiniens et à la crédibilité de la communauté internationale", ont déclaré les participants en recommandations publiées à la fin de la session.
Ils ont souligné que la construction de colonies sur les territoires palestiniens occupés, dont Jérusalem-Est, est illégale selon la loi inter- nationale.
Dans leurs recommandations, ils ont appelé Israël à lever le blocus imposé à la bande de Gaza et à geler toute colonisation dans les territoires palestiniens occupés.
La session de l'APEM a réuni 280 parlementaires des États membres de l'Union européenne (UE), et des membres des parlements des 10 partenaires fondateurs de l'Union méditerranéenne.
Colonisation "destructrice" pour le processus de paix
L'annonce par Israël de la construction de 1.600 logements juifs à Jérusalem-Est est ressentie comme une "insulte" par les États-Unis et est "destructrice" pour le processus de paix au Proche-Orient, a jugé le 14 mars le principal conseiller de Barack Obama.
"Nous venons tout juste d'entamer des négociations indirectes. Nous faisons la navette entre les Palestiniens et les Israéliens. Et le fait que cette annonce intervienne à ce moment-là est très destructeur", a dit David Axelrod sur CNN. Cette annonce a été vécue comme "une insulte (par Washington). Mais surtout, cela a sapé la très fragile tentative d'amener la paix" au Proche-Orient, a-t-il ajouté.
Qualifiant Israël d'"allié fort et spécial" des États-Unis, M. Axelrod a estimé sur la chaîne ABC que "c'est justement pour cette raison qu'(Israël) n'aurait pas dû se comporter de la sorte".
Lors d'un entretien sur la chaîne Fox News le 14 mars, Robert Gibbs, porte-parole de Barack Obama, a jugé que ces excuses étaient un "bon début", mais qu'il en faudrait plus pour apaiser les États-Unis.
"Ce qui serait encore mieux, ce serait (qu'Israël) s'asseye à la table des négociations en avançant des idées constructives en vue d'un dialogue constructif et sincère qui permette de faire avancer le processus de paix", a dit M. Gibbs.
XINHUA-AFP/VNA/CVN