Les premiers rassemblements devaient débuter le 12 mars, 2 semaines après le verdict de la cour suprême qui a jugé Thaksin coupable d'abus de pouvoir et de conflits d'intérêts lorsqu'il était au pouvoir (2001-2006). "Si les manifestants pénètrent dans les bases militaires ou les postes de police, le gouvernement fera immédiatement usage de la force car nous les considérerons comme des terroristes", a déclaré hier le vice-Premier ministre Suthep Thaugsuban, chargé de la sécurité. Le déploiement concerne 30.000 soldats, 10.000 policiers et 10.000 civils volontaires, a-t-il ajouté.
Le gouvernement a adopté une loi de sécurité exceptionnelle donnant autorité à l'armée pour diriger les opérations. Plusieurs barrages ont été dressés autour de la capitale pour fouiller les manifestants, majoritairement venus de province.
Le pays est encore traumatisé par les manifestations des "rouges" en avril 2009, au cours desquelles 2 personnes avaient été tuées. Les organisateurs promettent jusqu'à 600.000 personnes dimanche. Le gouvernement en prévoit 100.000 et affirme craindre des "sabotages".
Au total, 33 pays ont émis des avis destinés à leurs ressortissants à propos de ces manifestations, selon l'Autorité du tourisme thaïlandaise. Les ministères des Affaires étrangères de Grande-Bretagne et du Commonwealth ont notamment fait état d'une situation "volatile".
AFP/VNA/CVN