Depuis minuit les transports aériens et maritimes sont immobilisés, tandis que les dessertes ferroviaires ont été interrompues.
Seule une ligne de métro fonctionnait à Athènes pour permettre aux grévistes de se rendre aux manifestations prévues par les syndicats dans le centre de la capitale à la mi-journée. Les autres transports urbains, métro, bus, trolleys, tramways étaient à l'arrêt.
D'autres manifestations devaient se dérouler dans les grandes villes de Grèce, notamment à Salonique (Nord), la deuxième ville du pays.
Les policiers, pompiers et garde-côtes syndiqués ont annoncé qu'ils manifesteraient le 11 mars en uniforme devant la direction de la police à Athènes.
La grève devait entraîner la fermeture des écoles et des administrations, tandis que les banques, et grandes entreprises du secteur public fonctionnaient au ralenti. Les hôpitaux publics fonctionnaient avec un personnel d'astreinte.
Le pays est privé de toute information des radios et télévisions en raison du ralliement du syndicat des journalistes. L'agence de presse nationale ANNA a arrêté son fil d'information pour 24 heures depuis 06h00 locales (04h00 GMT). Les journaux ne paraîtront pas le 12 mars.
Le mouvement a été décidé par la puissante Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE, un million d'adhérents) et la Fédération des fonctionnaires Adedy (375.000 membres). Ils protestent contre les mesures qui prévoient notamment des hausses de la TVA et qui frappent la fonction publique par la quasi suppression du 14e mois.
Les syndicats avaient déjà manifesté le 24 février et une nouvelle fois vendredi dernier, jour du vote des mesures d'austérité du gouvernement socialiste par le parlement.
Le président du patronat grec, Dimitris Daskalopoulos, a vivement condamné mercredi "les mobilisations" de ceux qui veulent laisser la Grèce "demander l'aumône sur les marchés étrangers". Il a affirmé qu'il n'était "pas question" de réduire le 14e mois de salaire dans le secteur privé.
AFP/VNA/CVN