Pakistan : les États-Unis quitteront une base aérienne d'ici le 11 décembre

Le Premier ministre pakistanais, Yousouf Reza Gilani, a déclaré mercredi que les États-Unis allaient quitter une base aérienne pakistanaise importante stratégiquement d'ici le 11 décembre.

Les dirigeants militaires et civils pakistanais ont demandé samedi dernier aux États-Unis de quitter la base aérienne Shamsi, dans la province du Baloutchistan, quelques heures après que des avions de combat et hélicoptères de l'OTAN ont bombardé deux postes frontières pakistanais et tué 24 soldats.

Les États-Unis se servent de la base aérienne depuis près de 10 ans à des fins militaires en Afghanistan et pour lancer des frappes aériennes espionnes dans les régions tribales pakistanaises.

"Les États-Unis quitteront la base aérienne d'ici le 11 décembre", a déclaré le Premier ministre Gilani aux journalistes à Karachi. Le Pakistan avait envoyé une lettre officielle aux États-Unis pour que ces derniers quittent la base aérienne, a-t-il ajouté.

Le Pakistan a fermé les routes permettant aux troupes de l'OTAN dirigées par les États-Unis d'acheminer les approvisionnements de l'armée vers l'Afghanistan pour protester contre les frappes et a décidé de boycotter la conférence de Bonn sur l'avenir de l'Afghanistan prévue la semaine prochaine.

M. Gilani a déclaré que le président afghan, Hamid Karzai, l'avait appelé mardi pour l'inciter à revenir sur sa décision de boycott, avant d'ajouter que "le Pakistan ne peut mettre sa propre sécurité en danger pour l'Afghanistan". "J'ai déclaré au président Karzaï que le sol afghan a été utilisé pour attaquer le Pakistan et nous protestons contre ces attaques", a-t-il souligné.

"Le Pakistan veut une garantie pour sa sécurité", a déclaré M Gilani, ajoutant que le président afghan a affirmé que les États-Unis et l'OTAN ont lancé ces attaques contre les postes pakistanais et que l'Afghanistan n'était pas impliqué.

La conférence de Bonn se tiendra pour la sécurité de l'Afghanistan, mais qui garantira notre sécurité à la lumière des frappes de l'OTAN, a souligné le Premier ministre pakistanais.

"Nous ne pouvons participer à la conférence de Bonn, à moins d'obtenir la garantie du respect de notre souveraineté, de notre indépendance et de notre sécurité", a déclaré M. Gilani, interrogé sur les appels internationaux au Pakistan pour changer sa décision de boycott.

La chancelière allemande Angela Merkel et la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton ont regretté la décision du Pakistan et lui ont demandé de revenir dessus.

XINHUA/VNA/CVN

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