"Vu les circonstances actuelles, nous espérons que les parties concernées vont faire des efforts communs pour reprendre aussi vite que possible les négociations à Six", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hong Lei.
Il a ainsi répété la position officielle de Pékin, maintes fois affirmée ces derniers mois, alors qu'on l'interrogeait sur la nouvelle annonce de Pyongyang.
La RPDC a déclaré le 30 novembre qu'elle menait actuellement des activités nucléaires liées à la construction d'un réacteur à eau légère expérimental et à la production d'uranium faiblement enrichi, a rapporté l'agence de presse officielle KCNA.
Ces activités nucléaires sont menées à des fins pacifiques, a souligné KCNA, citant un communiqué du porte-parole du ministère des Affai-res étrangères.
"La construction du réacteur expérimental à eau légère et la production d'uranium faiblement enrichi pour fournir le matériau fissile progressent rapidement en s'appuyant sur les bases solides de l'économie nationale autonome et sur les dernières avancées technologiques et scientifiques du pays", selon le communiqué.
Le ministère a rappelé que l'usage pacifique de l'énergie nucléaire était reconnu par le droit international pour tout pays souverain. C'est aussi la seule façon de résoudre le problème aigu de la production d'électricité de la RPDC, car elle possède de vastes ressources d'énergie nucléaire.
"La RPDC a pris la décision de construire son propre réacteur à eau légère dans le cadre de sa stratégie de développement économique étant donné qu'il n'y avait aucune perspective d'obtenir les réacteurs à eau légère dont la livraison avait été promise de l'étranger", a ajouté le ministère.
La RPDC a fait état de progrès le 30 novembre dans l'enrichissement de son uranium, à vocation civile, selon elle, et rejeté les menaces des États-Unis qui exigent l'arrêt de son programme nucléaire, source de vives tensions ces dernières années.
Ouvertes en 2003, les négociations des pourparlers à Six (États-Unis, Russie, deux Corée, Chine et Japon) hébergées par la Chine, avaient donné lieu à un premier accord en 2005. Elles sont au point mort depuis décembre 2008.
Les États-Unis cherchent à les relancer et des entretiens directs USA- RPDC se sont tenus les 24 et 25 octobre à Genève (Suisse). Mais Washington exige l'arrêt du programme nucléaire avant toute reprise sérieuse des négociations. Pyongyang, de son côté, refuse tout préalable.
AFP-XINHUA/VNA/CVN