ONU : réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur la situation au Liban

Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni vendredi 20 septembre en urgence à propos de la situation au Liban, suite à une recrudescence des tirs transfrontaliers entre le Hezbollah et les forces israéliennes, ainsi que d'explosions meurtrières de dispositifs sans fil visant des membres du groupe libanais.

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Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à New York, aux États-Unis.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

Rosemary DiCarlo, secrétaire générale adjointe des Nations unies chargée des affaires politiques et de la consolidation de la paix, a déclaré que l'évolution alarmante de la situation au Liban et dans la région survenait après près d'un an d'hostilités quasi quotidiennes de part et d'autre de la Ligne bleue, la zone tampon qui sépare Israël et le Liban.

"Ces échanges ont constitué une violation répétée de la cessation des hostilités et de la résolution 1701" du Conseil de sécurité, a-t-elle dit.

Abdallah Bou Habib, le ministre libanais des Affaires étrangères, a déclaré qu'"Israël, par cette agression, a violé les principes fondamentaux du droit humanitaire international (...) et pris pour cible des civils sans discernement".

Il a appelé le Conseil à condamner les récentes attaques, à mettre en œuvre la résolution 1701 et à se placer du bon côté de l'histoire. "Ne s'agit-il pas de terrorisme lorsque l'on prend pour cible une population entière alors qu'elle mène sa vie quotidienne et ne se bat pas sur le front ?".

S'exprimant au nom du groupe arabe, le représentant permanent de la Syrie auprès des Nations unies, Koussaï Aldahhak, a déclaré que les récentes attaques dévastatrices avaient été menées au mépris du droit international et de l'humanité.

Il a fait savoir que le groupe arabe demande au Conseil de sécurité de condamner ce cyberterrorisme et les agressions israéliennes contre le peuple palestinien à Gaza ainsi que ses attaques contre d'autres pays, dont la Syrie.

En tant que diplomate syrien, il a dit que son pays condamnait l'agression et le terrorisme en cours contre le peuple libanais.

S'exprimant à titre national, le Slovène Samuel Zbogar, qui assure la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de septembre, a déclaré : "Nous avançons sur un nouveau territoire dangereux et, alors que de nouvelles technologies sont utilisées et développées, nous soulignons la nécessité de respecter les obligations juridiques existantes".

Il a appelé le Conseil de sécurité à agir avant que la situation dans la région ne devienne incontrôlable, soulignant que la diplomatie devait être la seule voie à suivre.

Danny Danon, représentant permanent d'Israël auprès des Nations unies, a pour sa part assuré que son pays ne cherchait pas la guerre et que le 8 octobre, alors que des habitants israéliens du Sud du pays étaient "massacrés" par le Hamas, le Hezbollah avait "tiré des centaines de roquettes" sur des civils dans le nord de l'État hébreu.

Il a indiqué que depuis lors, plus de 8.000 roquettes s'étaient abattues sur Israël, tuant 46 personnes et en blessant 294 autres. M. Danon a ajouté que l'objectif d'Israël était de "rétablir la sécurité à (ses) frontières septentrionales" et de "ramener (son) peuple à la maison".

"Nous sommes très préoccupés par la recrudescence de l'escalade de part et d'autre de la Ligne bleue, notamment par la frappe meurtrière dont nous avons été témoins à Beyrouth aujourd'hui", a dit Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors d'un point de presse quotidien.

Il a exhorté toutes les parties à une désescalade immédiate, à faire preuve d'une "retenue maximale", à "revenir immédiatement à la cessation des hostilités et à mettre pleinement en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité".

Avertissant que la région était "au bord de la catastrophe", M. Dujarric a déclaré que tous les efforts devaient se concentrer sur la recherche d'une solution diplomatique.

Xinhua/VNA/CVN

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