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Ngozi Okonjo-Iweala à Davos, le 17 janvier 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sa candidature était attendue depuis juillet, mais une grande incertitude demeure avec les futures élections américaines. En effet, Donald Trump avait déjà bloqué en 2020 la nomination de Ngozi Okonjo-Iweala à la direction générale de l'OMC. L'annonce de sa candidature vient répondre à la demande faite, lors d'une réunion au siège de l'Organisation mondiale du commerce, par le groupe des pays africains.
Pour l'instant aucun autre candidat de ne s'est déclaré. Mise à part l'inconnue des élections aux États-Unis, les perspectives s'annoncent favorables pour la Nigériane, 70 ans, appréciée des diplomates, tant pour son niveau élevé d'engagement que pour ses nombreux contacts au plus haut niveau.
"Mme Ngozi Okonjo-Iweala a officiellement annoncé son intention de briguer un second mandat en tant que directrice générale de l'OMC. Elle a répondu positivement à la demande du groupe africain, en tenant compte du soutien massif et généralisé exprimé par les membres lors de la réunion du Conseil général de juillet", a indiqué son porte-parole Ismaila Dieng, aux journalistes.
Sa décision a été officiellement communiquée le 16 septembre au président du Conseil général de l'OMC, l'ambassadeur norvégien Petter Olberg. Lors de la réunion en juillet à Genève, 58 membres de l'OMC, dont plusieurs s'étaient exprimés au nom de groupes de pays, avaient pris la parole pour commenter la proposition du groupe africain et exprimer leur soutien à celle-ci.
Fin août 2025
Son mandat actuel à la tête de l'OMC, une organisation qui compte désormais 166 membres depuis l'accession du Timor-oriental le 30 août et des Comores le 21 août, se termine à la fin d'août 2025.
Mais le temps presse, car le processus de nomination commence neuf mois avant l'expiration du mandat d'un directeur général en exercice, soit en décembre dans le cas actuel.
Comme pour toutes les décisions à l'OMC, les directeurs généraux de l'OMC sont choisis par consensus par l'ensemble des membres de l'organisation.
Un bilan positif
La Nigériane avait dû attendre l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche pour obtenir le soutien de Washington et prendre, ainsi, les rênes de l'OMC en février 2021. Elle avait alors succédé au Brésilien Roberto Azevedo, lui-même parti un an avant la fin de son mandat pour raisons familiales.
Roberto Azevedo, en avril 2019. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Elle avait trouvé une organisation quasi-paralysée et qui n'arrivait plus à remplir sa mission. Au cours de ces quatre dernières années, elle a tenté de lui insuffler un nouveau dynamisme, notamment en plaçant l'OMC au coeur des discussions sur l'accès aux vaccins pendant la pandémie de COVID-19.
Elle est également parvenue à faire aboutir des négociations vieilles de plus de vingt ans sur l'interdiction de certaines formes de subventions à la pêche, et se montre largement favorable à ce que les pays concluent des accords par groupe s'ils ne parviennent pas à un consensus.
Mais quatre ans après son arrivée, la pression en faveur de la réforme de l'OMC s'est accentuée, avec notamment la question de savoir si les économies émergentes plus avancées devraient contracter des obligations plus importantes dans le cadre des accords.
AFP/VNA/CVN