"L'Iran a remis sa réponse au projet d'accord à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à propos du combustible nucléaire", a rapporté la chaîne de télévision Al-Alam.
Le 29 octobre, le président Mahmoud Ahmadinejad a estimé que les relations entre Iran et Occident étaient passées de la "confrontation à la coopération" et s'est dit prêt à un échange de combustible, alors que l'Iran s'apprête à donner à l'AIEA sa réponse à un "projet d'accord".
"Avant ils demandaient l'arrêt (du programme nucléaire iranien), aujourd'hui ils ont accepté l'échange du combustible, la participation pour la construction de réacteurs et de centrales nucléaires. Ils sont passés de la politique de confrontation à la coopération", a déclaré M. Ahmadinejad, lors d'un discours prononcé à Machhad (Nord-Est) et retransmis par la télévision d'État.
"Nous accueillons favorablement l'échange de combustible, la coopération nucléaire, la construction de réacteurs et de centrales nucléaires. Nous sommes prêts à la coopération", a poursuivi le président iranien ajoutant que les "conditions sont réunies" pour une telle coopération.
Il a aussi souligné la détermination de l'Iran à poursuivre son programme nucléaire civil ajoutant qu'il s'agissait de son "droit absolu" et que son pays ne "bougerait pas d'un iota" à ce sujet.
Selon des diplomates occidentaux, le "projet d'accord" prévoit que l'Iran livre, d'ici fin 2009, 1.200 de ses 1.500 kg d'uranium qu'il a faiblement enrichis, à moins de 5% -malgré l'opposition du Conseil de sécurité de l'ONU- pour le faire enrichir à 19,75% en Russie, avant que la France n'en fasse des "coeurs nucléaires" pour le réacteur de recherche de Téhéran, qui opère sous surveillance de l'AIEA.
AFP/VNA/CVN