Les autorités israéliennes ont démoli les maisons de 6 familles palestiniennes concernant 26 personnes, dont 10 enfants, le 27 octobre à Jérusalem-Est. Cela a porté le nombre de personnes déplacées par des expulsions forcées ou des démolitions de maisons dans le territoire palestinien occupé à 600, pour la moitié des enfants, depuis le début de l'année, a rapporté le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Au moins 500 autres Palestiniens ont été affectés par des démolitions partielles de leurs maisons, a ajouté l'OCHA.
"Une telle action va à l'encontre du droit international et a un impact négatif sérieux à long terme sur les familles et les communautés palestiniennes", a souligné l'OCHA. "L'ONU relance son appel pour une fin immédiate et inconditionnelle de telles actions et demande à Israël de protéger la population civile dans le territoire palestinien occupé contre d'autres déplacements et expropriations".
Israël a occupé le territoire palestinien, y compris Jérusalem-Est, pendant la guerre de 1967, dans une démarche non reconnue internationalement. Selon les autorités israéliennes, les démolitions sont appliquées aux maisons construites sans permis de construction officiel, les rendant "illégales".
Or, a affirmé l'OCHA, "le manque de plan adéquat combiné avec des exigences administratives strictes et des frais élevés rend aux résidents palestiniens difficile d'obtenir ces permis, en les obligeant à construire 'illégalement' pour fournir des abris à leurs familles. Les familles palestiniennes qui se déplacent au-delà des limites municipales risquent de perdre leur carte d'identité de Jérusalem, ainsi que leur droit de vivre et d'entrer dans la ville".
Selon des estimations conservatrices, quelque 60.000 Palestiniens à Jérusalem-Est pourraient risquer l'expulsion, la démolition et le déplacement forcé. "De nombreux autres font face à une pression montante pour quitter la ville à la suite d'excessives restrictions physiques, légales et administratives qui affectent tous les aspects de leur vie quotidienne", a conclu l'OCHA.
XINHUA/VNA/CVN