L'ONU exhorte les USA à lever l'embargo contre Cuba

L'Assemblée générale de l'ONU a de nouveau exhorté le 28 octobre les États-Unis à lever l'embargo économique qu'ils imposent à Cuba depuis 47 ans et qui est resté en vigueur.

L'organe plénier des Nations unies, où siègent les 192 États membres, a adopté à la quasi-unanimité une résolution en ce sens, pour la 18e fois depuis 1992, à l'issue d'un débat devenu rituel.

Le texte, adopté par 187 voix contre 3 avec 2 abstentions, s'intitule "Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis".

Les 3 voix contre sont celles des États-Unis, d'Israël et de Palau. Les îles Marshall et la Micronésie se sont abstenues.

Comme chaque année, la résolution "exhorte de nouveau tous les États à s'abstenir de promulguer ou d'appliquer" un tel embargo et à ceux qui l'appliquent à cesser de le faire, "conformément aux obligations que leur imposent la Charte des Nations unies et le droit international qui, notamment, consacrent la liberté du commerce et de la navigation".

Les résolutions de l'Assemblée générale n'ont pas d'effet contraignant mais reflètent l'opinion internationale. L'embargo américain contre Cuba est condamné par une majorité toujours plus large de pays : lors de sa première introduction en 1992, cette résolution n'avait recueilli que 59 voix. Elle en avait obtenu 179 en 2004 et 183 en 2006.

Les États-Unis ont imposé l'embargo commercial sur Cuba au début des années 1960, au moment où les 2 pays durcissaient leurs relations diplomatiques.

Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez Parrilla, a pris la parole à l'Assemblée générale pour déclarer que l'embargo américain est "une politique absurde qui entraîne des manques et des souffrances".

"Ce sont des violations grossières, flagrantes et systématiques des droits de l'homme", a ajouté le ministre cubain des Affaires étrangères.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier, M. Obama a engagé une politique de dégel en direction de Cuba. Il a mis fin aux restrictions aux voyages des Américano-Cubains sur l'île ainsi qu'à leurs envois d'argent à leur famille restée sur place.

"Le président Obama a l'occasion d'instaurer un changement de politique vis-à-vis de Cuba et d'éliminer l'embargo", a déclaré M. Parrilla. Le ministre a présenté une longue liste des préjudices subis par l'île du fait de l'embargo, dans des domaines allant de la culture à l'accès aux médicaments, en passant par la technologie.

Plusieurs autres pays ont pris la parole pour fustiger l'embargo, dont le Mexique, la Chine, l'Inde, le Brésil, le Venezuela, la Russie et les membres de l'Union euro-péenne.

L'ambassadeur du Mexique, Claude Heller, a résumé le sentiment de la communauté internationale en estimant que "l'exclusion, loin de résoudre les controverses, les amplifie de manière négative".

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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