"Nous avons reçu les corps de 92 personnes tuées dans l'explosion, qui a aussi fait 217 blessés", a déclaré le docteur Hamid Afridi, responsable du principal hôpital de Peshawar, Lady Reading, qui a lancé un appel aux volontaires pour donner leur sang pour les victimes.
Mais ce bilan pourrait encore s'aggraver, ont prévenu des secouristes et des responsables, de nombreuses victimes restant prisonnières des décombres, après l'effondrement de plusieurs boutiques et d'un immeuble situé près du marché de la grande ville du Nord-Ouest du pays.
À Islamabad, Hillary Clinton a aussitôt condamné les "attentats cruels et brutaux", tout en soulignant que "le Pakistan n'est pas seul face au terrorisme".
Son homologue pakistanais a réaffirmé la détermination de son pays à combattre le terrorisme. "Ceux qui commettent de tels crimes haineux veulent abattre notre détermination. Nous ne cèderons pas, nous vous combattrons. Nous vous combattrons, parce que nous voulons apporter paix et stabilité au Pakistan", a déclaré Shah Mehmood Qureshi.
Hillary Clinton commence ainsi sous de sanglants auspices une visite de 3 jours au Pakistan, affichant l'espoir de "renforcer" les relations de Washington avec cet allié crucial contre l'extrémisme.
L'attentat du 28 octobre n'a pas encore été revendiqué mais il s'inscrit dans une vague d'attaques organisées par le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), qui a fait 200 morts pour le seul mois d'octobre. Il survient alors que Washington veut développer ses liens avec le Pakistan, au-delà de la coopération militaire.
"Nous voulons renforcer notre relation. Nous ne voulons pas qu'elle se limite à la lutte antiterroriste, même si celle-ci reste notre principale priorité", a ainsi expliqué la chef de la diplomatie américaine à bord de l'avion la transportant vers Islamabad.
Mme Clinton a aussi exprimé son espoir de "tourner la page" des "malentendus et des erreurs de communication" entre les 2 pays. Elle compte "souligner le sacrifice des Pakistanais dans cette guerre contre l'extrémisme".
La secrétaire d'État, dont c'est le premier déplacement au Pakistan depuis son entrée en fonctions, va multiplier les entretiens avec les principaux responsables à Islamabad, autour de l'aide américaine aux programmes civils du pays et de la coopération militaire. Mme Clinton a prévenu qu'elle aborderait aussi le sujet délicat de la prolifération nucléaire. La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a annoncé également le 28 octobre, au premier jour de sa visite au Pakistan, une contribution de 125 millions de dollars des États-Unis à un programme visant à améliorer la fourniture d'électricité au Pakistan.
AFP/VNA/CVN