>> La situation politique en R. de Corée n'affecte pas encore la communauté vietnamienne
L'ex- ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, à Washington, le 31 octobre 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le président Yoon lui-même a été frappé de cette interdiction, devenant ainsi le premier président en exercice de Corée du Sud à se voir interdire de quitter le pays.
Ces nouvelles mesures surviennent une semaine après que Yoon a tenté de mettre en place une loi martiale le 3 décembre, un coup de force avorté sous la pression du Parlement et de la rue. Les autorités avaient déployé des hélicoptères et des soldats pour encercler l'Assemblée nationale, mais les députés ont réussi à investir le Parlement et à lever l'état d'exception après seulement six heures. Cet échec a entraîné une série d'enquêtes, et plusieurs proches de Yoon, y compris des anciens ministres, sont sous investigation.
L'ex-ministre de la Défense, Kim Yong-hyun, a été arrêté dimanche 8 décembre pour son rôle présumé dans l'insurrection et l'abus de pouvoir, bien que ses avocats aient annoncé qu'il se "souvienne uniquement de ses ordres". Kim est accusé d’avoir joué un rôle central dans la rébellion et d’avoir obstrué l’exercice des droits, tandis que Yoon se trouve lui-même accusé de "rebéllion". Un tribunal de Séoul doit bientôt décider s’il faut délivrer un mandat de détention contre Kim.
Le président Yoon a échappé de peu à une motion de destitution vendredi dernier 6 décembre, lorsque le Parlement a échoué à atteindre le quorum nécessaire. Des manifestations massives avaient eu lieu en dehors du Parlement, demandant la démission de Yoon. Le Parti du pouvoir au peuple (PPP), soutenant Yoon, a sauvé sa position en boycottant la motion de destitution, ce qui a permis de la rendre invalide. En échange, Yoon a accepté de céder une partie de son pouvoir exécutif au chef du PPP et au Premier ministre.
La situation politique reste tendue. Des médias locaux ont rapporté que le PPP envisageait une "feuille de route" pour la démission de Yoon, avec deux options possibles : sa démission en février, suivie d’une élection présidentielle en avril, ou en mars, avec un scrutin prévu en mai.
AFP/VNA/CVN