L'opposition libyenne dit avancer dans Brega, Kadhafi veut continuer le combat

Les opposants ont tenté le 19 juillet de pénétrer plus avant dans le site pétrolier stratégique de Brega dans l'Est de la Libye, au moment où le leader Mouammar Kadhafi a répété qu'il poursuivrait le combat.

Entretemps, les contacts diplomatiques pour trouver un règlement au conflit armé se multipliaient avec des rencontres séparées de responsables américains et russes avec des représentants du régime notamment.

Sur le terrain, sept opposants ont été tués et 45 blessés dans des combats autour de Brega au lendemain du retrait de la plupart des pro-Kadhafi après plusieurs jours de combats, ont indiqué des sources médicales et la rébellion alors que le régime a affirmé avoir repoussé l'offensive.

À Brega, "les troupes d'élite (pro-Kadhafi) se sont retirées. Elles sont parties. Les soldats qui restent dans la ville sont coincés", a déclaré Abdelrazag Elaradi, un membre du Conseil national de transition (CNT), l'instance politique des opposants, après une visite sur le front.

Selon un porte-parole des opposants, 150 à 200 loyalistes se trouvent encore à Brega. Les responsables opposants ont précisé que la plupart de leurs combattants n'étaient pas encore entrés dans la ville, ralentis par des centaines de mines et des tranchées remplies de liquides inflammables.

À Tripoli, le régime a assuré que Brega restait "complètement sous le contrôle" des forces gouvernementales "aidées par les tribus et les volontaires".

L'AFP n'était pas en mesure le 19 juillet de vérifier les affirmations des deux camps.

Le colonel Roland Lavoie, porte-parole de la mission de l'OTAN en Libye, a dit que la situation à Brega était très fluide et très changeante.

Sur le front diplomatique, de hauts responsables de la diplomatie américaine ont récemment rencontré des représentants du régime hors de Libye, pour exhorter M. Kadhafi à céder le pouvoir, a indiqué une responsable américaine.

Les discussions ont été confirmées par le régime selon qui il s'agissait d' "une première étape du dialogue" avec les Américains. Mais ces derniers ont déclaré qu'aucune nouvelle rencontre n'était prévue, puisque "le message (avait) été adressé".

Parallèlement, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov devait recevoir le 20 juillet son homologue libyen Abdelati Obeidi à Moscou.

Au sein de la coalition internationale, l'heure est à l'optimisme.

Pour la Maison Blanche, "tous les indicateurs" montrent que M. Kadhafi perd prise sur son pays, cinq mois après le début du conflit.

"Je pense profondément que le compte à rebours est engagé et que, dans ce type d'opération, les choses peuvent aller plus vite qu'on ne le pense", a déclaré le ministre français de la Défense, Gérard Longuet.

Deux chefs militaires de Misrata, l'enclave opposant à 200 km à l'ouest de Tripoli, devaient être reçus le 20 juillet par le président français Nicolas Sarkozy, pour demander une aide accrue de la France.

AFP/VNA/CVN

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