"Les deux parties devront immédiatement retirer leur personnel militaire actuellement présent dans la zone démilitarisée provisoire et s'abstenir de toute présence militaire dans cette zone", a déclaré le juge Hisashi Owada, président de la CIJ, lors d'une audience au Palais de la Paix à La Haye.
"Étant donné que la situation reste instable et qu'elle pourrait se détériorer (...) la Cour considère qu'elle peut, dans ce cas, demander des mesures conservatoires", a ajouté le juge Owada.
Ces "mesures conservatoires" ont été ordonnées dans l'attente d'une décision de la CIJ sur le fond du dossier, c'est-à-dire l'interprétation, demandée par le Cambodge le 28 avril, de l'arrêt rendu le 15 juin 1962 dans l'affaire du temple de Preah Vihear.
Selon cet arrêt de la CIJ, les ruines du XIe siècle, dont le classement par l'UNESCO en 2008 avait ravivé les tensions entre les deux pays voisins, relève de la souveraineté du Cambodge.
Mais les Thaïlandais contrôlent ses principaux accès et les deux pays revendiquent une zone de 4,6 km² en contrebas de l'édifice qui n'a pas été délimitée.
De nouvelles séries d'incidents violents en février puis avril entre les deux pays ont fait 28 morts et plusieurs dizaines de milliers de déplacés.
AFP/VNA/CVN