Aucune revendication n'a été transmise et la police ne tenait pour l'heure aucune piste sérieuse sur les auteurs des explosions perpétrées avant une rencontre entre les chefs indien et pakistanais de la diplomatie concernant leur fragile dialogue de paix.
New Delhi a tenté d'éviter de montrer du doigt le Pakistan mais l'Inde accuse son voisin rival, et notamment l'armée et les puissants services de renseignement pakistanais, d'avoir aidé dans le passé des groupes islamistes à perpétrer des attentats sur son sol.
Hillary Clinton doit s'entretenir le 19 juillet avec le Premier ministre indien Manmohan Singh avant de se rendre à Chennai (anciennement Madras, Sud) demain.
S'il s'avérait que le Pakistan était impliqué dans le triple attentat de le 13 juillet, la secrétaire d'État pourrait voir la pression s'accentuer pour que les États-Unis retirent leur soutien militaire au Pakistan.
L'Inde a salué la semaine dernière la décision des États-Unis de suspendre une partie de leur importante aide militaire au Pakistan. La décision porte sur environ 800 millions de dollars, soit plus d'un tiers de l'aide que les États-Unis versent par an à Islamabad. "L'antiterrorisme a toujours fait partie de notre dialogue stratégique", a déclaré une source sous couvert d'anonymat au sein du ministère indien des Affaires étrangères avant l'arrivée d'Hillary Clinton. "Les attentats du 13 juillet seront évoqués dans les discussions", a ajouté cette source.
Mme Clinton a déclaré la semaine dernière qu' "il était plus important que jamais d'être au côté de l'Inde", réaffirmant son "engagement à lutter ensemble contre le terrorisme".
L'Inde avait gelé le processus de paix avec le Pakistan après les sanglants attentats à Bombay en novembre 2008, attribués au groupe islamiste Lashkar-e-Taïba, basé au Pakistan. Un commando de dix hommes avait semé la mort pendant 60 heures à Bombay, faisant au total 166 morts.
AFP/VNA/CVN