Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont appelé le Quartette pour le Proche-Orient (ONU, États-Unis, Russie, UE) "à créer une perspective crédible à la relance du processus de paix".
L'UE "continue de croire que des progrès urgents sont nécessaires en vue d'une solution à deux États", dit le texte, publié une semaine après l'échec d'une réunion à Washington entre la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, son homologue russe Sergueï Lavrov, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.
Les travaux du Quartette en vue d'une déclaration commune se poursuivent, a assuré le 18 juillet Mme Ashton. "Ce n'est pas facile parce que le but est de faire reprendre les pourparlers" israélo-palestiniens "et elle doit donc être très représentative" des différents intérêts.
"Il y a encore une marge de négociation possible. Je ne suis pas extrêmement optimiste sur les capacités d'arriver à un résultat, mais il faut saisir toutes les chances pour éviter (...) une impasse" en septembre à l'ONU, a admis le Français Alain Juppé en marge de la réunion de Bruxelles.
Les États-Unis ont menacé d'opposer un veto à une démarche palestinienne unilatérale. L'Allemagne et l'Italie y sont aussi opposés. Mais d'autres pays européens comme la France et l'Espagne ont laissé entendre qu'ils pourraient reconnaître un État palestinien.
Si les deux-tiers de l'Assemblée générale pourraient soutenir une reconnaissance de l'État palestinien, le veto américain l'empêcherait de devenir membre de l'ONU et tout le monde risquerait d'y perdre, relève un diplomate.
De son côté, le président de l'Autorité nationale palestinienne (ANP) Abbas, en visite à Oslo, a réaffirmé le 18 juillet son engagement au processus de paix au Moyen-Orient, et 'est dit prêt à reprendre les négociations avec Israël.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre norvégien des Affaires étrangères Jonas Gahr Stoere tenue à Oslo, M. Abbas a promis de poursuivre les efforts pour faire la paix avec Israël à travers des négociations.
"Nous voudrions affirmer que nous sommes prêts à reprendre les négociations" avec Israël, a fait savoir M. Abbas.
M. Abbas est arrivé à Oslo le 17 juillet au soir pour chercher le soutien de la Norvège Il a indiqué qu'il souhaitait que la Norvège allait reconnaître l'État palestinien sur la base des frontières de 1967 et continuer de soutenir le peuple palestinien dans leurs efforts pour établir un État indépendant.
AFP/VNA/CVN