La coopération peut créer des millions d'emplois dans les deux pays, mais aussi aider à sécuriser toute la région, a-t-elle assuré au début d'une visite de trois jours à New Delhi et Chennai (anciennement Madras), l'un des pôles économiques les plus dynamiques du Sud de l'Inde.
De source indienne, les échanges commerciaux entre les deux pays ont bondi de 30% en 2010 à près de 50 milliards de dollars, faisant des États-Unis le premier partenaire commercial de l'Inde.
Mais la secrétaire d'État a demandé que chacun des partenaires en fasse plus pour "réduire les barrières, ouvrir nos marchés et trouver de nouvelles opportunités de partenariat économique".
Mme Clinton espère aussi quitter l'Inde en ayant fait avancer la conclusion d'un accord de mise en œuvre de la coopération dans le nucléaire civil, un dossier qui traîne.
Les États-Unis ont investi beaucoup d'énergie dans l'approfondissement des liens avec l'Inde.
Hillary Clinton a par ailleurs réitéré les condoléances des États-Unis, après le triple attentat ayant fait au moins 19 morts et plus de 100 blessés le 13 juillet à Bombay. "La sécurité intérieure est une priorité, et une source de partenariat accru", a-t-elle observé, à l'issue de discussion avec le conseiller indien à la sécurité intérieure, Shivshankar Menon.
Il n'y a eu aucune revendication et la police ne privilégie aucune piste sur les auteurs des explosions commises avant une rencontre Inde-Pakistan au niveau des Affaires étrangères sur leur fragile dialogue de paix.
Après les attentats, New Delhi a tenté d'éviter de montrer du doigt le Pakistan.
L'Inde avait gelé le processus de paix avec Islamabad après les sanglants attentats à Bombay en novembre 2008, attribués au groupe islamiste Lashkar-e-Taïba, basé au Pakistan. Un commando de dix hommes avait semé la mort pendant 60 heures à Bombay, faisant au total 166 morts.
Saluant les progrès de la coopération en matière de sécurité, Mme Clinton a demandé de nouvelles avancées sur la sécurité en mer, "un souci majeur alors que nous tentons de protéger les routes maritimes, de combattre la piraterie et de défendre la liberté de navigation".
Les ventes d'armement américain, a-t-elle encore plaidé, faciliteront le travail en commun des deux armées. Deux poids lourds américains de l'aviation, Boeing et Lockheed Martin, ont été récemment écartés d'un juteux appel d'offres pour fournir à l'armée indienne 126 avions de chasse.
Elle a enfin répété le voeu que l'Inde puisse devenir membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, un voeu pieux alors qu'il n'existe pas de consensus pour réformer cette instance actuellement dominée par les puissances issues de la Seconde Guerre mondiale (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie).
AFP/VNA/CVN