Le gouvernement et Tepco confirmé en fin de journée l'achèvement de la première étape du calendrier de stabilisation des six réacteurs de la centrale de Fukushima, dont quatre ont été fortement endommagés par le violent séisme et le tsunami du 11 mars dans le Nord-Est de l'archipel.
Ils ont ailleurs présenté une feuille de route révisée pour parvenir à contenir le pire accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. "L'accident n'a pas encore pris fin, mais les efforts pour stabiliser la situation ont permis de faire des progrès", a souligné le ministre de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie, Banri Kaieda.
Les autorités et Tepco ont œuvré depuis des semaines pour mettre en place un système de refroidissement du combustible nucléaire, dans le but de parvenir d'ici au mois de janvier prochain à une stabilisation de la température des réacteurs à moins de 100 degrés Celsius ("arrêt à froid").
Durant la première phase, Tepco a mis en place une usine de décontamination des eaux usées radioactives résultant des arrosages massifs opérés en urgence dans les premières semaines.
Cette installation, fournie par le groupe français Areva et l'américain Kurion, est opérationnelle depuis mi-juin. Elle rencontre toutefois des difficultés compte tenu de la forte teneur en substances radioactives de l'énorme volume d'eau à traiter. Un système supplémentaire devrait entrer en service début août pour accélérer les opérations.
Tepco a par ailleurs l'intention de commencer à concevoir un blindage souterrain pour empêcher l'eau contaminée de s'infiltrer et de se mélanger avec les nappes phréatiques.
Des injections d'azote dans les réacteurs permettent en outre d'éviter les explosions d'hydrogène telles que celles qui se sont produites dans les jours suivant le début de l'accident.
Les autorités promettent de mettre l'accent sur la réduction de la radioactivité environnante, laquelle a déjà notablement régressé depuis le pic atteint le 15 mars pour s'établir actuellement à 1,7 millisievert par an à la lisière du site, selon l'agence gouvernementale de sûreté nucléaire et industrielle.
Le gouvernement a en outre promis le 19 juillet d'allouer 78,2 milliards de yens (650 millions d'euros) à un programme de santé pour surveiller l'exposition aux radiations de tous les résidents de Fukushima.
Par ailleurs, l'État a décidé le 19 juillet d'interdire la vente de bœuf provenant de Fukushima après la découverte de viande bovine contaminée.
AFP/VNA/CVN