Premières arrestations après la tuerie en Tunisie, hommage aux victimes

La Tunisie a annoncé le 29 juin les premières arrestations en lien avec le pire attentat jihadiste de son histoire, commis il y a trois jours contre des touristes dans un hôtel, Londres payant le plus lourd tribut avec probablement une trentaine de morts.

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Sous l’œil d'agents armés et cagoulés, les ministres allemand, français et britannique de l'Intérieur, accompagnés de leur homologue tunisien, Najem Gharsalli, ont rendu hommage, sur le lieu même du carnage au Sud de Tunis, aux 38 personnes tuées et aux 39 blessées dans l'attaque.
C'est sur la plage et autour des piscines de l'hôtel Imperial Marhaba à Port El Kantaoui, près de Sousse, qu'un étudiant tunisien de 23 ans, identifié comme Seifeddine Rezgui, a ouvert le feu le 26 juin sur les vacanciers avant d'être abattu.
Des touristes se recueillent sur le lieu de l'attentat de Port El Kantaoui, près de Tunis, le 28 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le 29 juin, des touristes prenaient le soleil ou se baignaient à quelques mètres de là, mais signe du choc et de l'émotion suscités par le massacre, des fleurs continuaient d'être déposées sur le sable avec ces messages : "Nous sommes désolés", "Nous sommes musulmans, pas terroristes".
Dans une conférence de presse à l'Imperial Marhaba, M. Gharsalli a annoncé l'arrestation "d'un premier groupe, dont le nombre est important, du réseau qui était derrière ce criminel terroriste", en allusion à l'auteur de l'attaque revendiquée par le groupe jihadiste État islamique (EI).
M. Gharsalli, qui s'exprimait aux côtés de ses homologues français, Bernard Cazeneuve, allemand, Thomas de Maizière, et britannique, Theresa May, n'a toutefois pas précisé le nombre ou l'affiliation des personnes arrêtées.
Annulations de voyage
Le gouvernement tunisien a décidé après l'attentat d'armer la police touristique et de la renforcer par un millier d'agents de sécurité supplémentaires à partir de mercredi pour protéger hôtels, plages et sites touristiques.
La ministre britannique a assuré que "les terroristes ne l'emporteront pas".
La Grande-Bretagne a payé le plus lourd tribut dans l'attaque. Dix-huit Britanniques ont été identifiés parmi les 38 morts mais ce bilan pourrait s'alourdir et atteindre "environ 30" morts, selon Londres.
Cette attaque est la plus meurtrière pour les citoyens britanniques depuis les attentats suicide du 7 juillet 2005 à Londres (52 morts).
Le 29 juin, un avion militaire britannique est arrivé en Tunisie pour aider à l'évacuation des blessés.
Le ministère tunisien de la Santé a indiqué n'avoir identifié jusqu'ici que 25 des 38 victimes, la plupart d'entre elles étant en tenue de plage au moment de l'attentat et n'ayant donc pas leurs papiers sur elles. Deux Allemands, trois Irlandais, une Portugaise, une Belge et un ou une Russe figurent aussi parmi les morts.
Comme celui du musée du Bardo à Tunis il y a trois mois, qui avait tué 21 touristes et un policier, l'attentat a été revendiqué par l'EI.
Le professionnels tunisiens du tourisme, secteur crucial déjà très affecté par l'instabilité consécutive à la révolution de 2011, s'attendent dès lors à des chiffres "catastrophiques" sur le court-terme.
Le 29 juin, le syndicat des agences de voyages françaises (Snav) a indiqué enregistrer "80% d'annulations et de demandes pour une autre destination" concernant juillet, sur un total de 8.000 à 10.000 dossiers de réservations de voyages avec hôtel.


AFP/VNA/CVN

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