Nucléaire iranien : poursuite des négociations, avant le retour des ministres

Les tractations internationales sur le nucléaire iranien se sont poursuivies discrètement le 29 juin au niveau des experts, avant le retour des politiques cette semaine dans la capitale autrichienne pour trancher sur les points les plus durs de la négociation.

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"Nous travaillons et il est trop tôt pour porter un jugement" sur le résultat, a déclaré le secrétaire d'État américain John Kerry, à la veille de la date-butoir du 30 juin qui avait initialement fixée pour un accord.
De gauche à droite : les chefs de la diplomatie avec le Britannique Philip Hammond, l'Américaine Wendy Sherman, l'Américain John Kerry et le Chinois Li Baodong durant une rencontre, le 28 juin à Vienne.
Photo : AFP/VNA/CVN

M. Kerry, seul ministre des Affaires étrangères resté à Vienne après un week-end de ballet diplomatique, a rencontré lundi matin 29 juin Yukiya Amano, le chef de l'Agence internationale de l'Énergie atomique (AIEA), l'organe de l'ONU qui jouera un rôle clé dans la vérification de la mise en uvre de l'accord, s'il est conclu.
"Il y a encore des points importants à régler", a dit de son côté le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest. Ces questions "ne peuvent être résolues au cours des prochaines 36 heures : nous aurons besoin de davantage de temps", a-t-il dit.
L'inspection des sites suspects iraniens par l'AIEA constitue un des points cruciaux de la négociation.
L'agence a certes déjà accès aux sites nucléaires iraniens déclarés, mais voudrait avoir la possibilité d'élargir son périmètre d'inspections, y compris à des sites militaires.
Une demande à laquelle le Guide suprême Ali Khamenei s'est catégoriquement opposé à plusieurs reprises. "L'idée n'est pas que nous devons avoir accès à tous les sites militaires, parce que les États-Unis eux-mêmes ne permettraient à personne d'avoir accès à tous leurs sites militaires", a souligné le 29 juin un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat.
"Tous les pays ont des objectifs militaires conventionnels, des secrets militaires qu'ils n'ont pas envie de partager avec d'autres", a admis cette source. "Mais dans le contexte d'un accord, si l'AIEA pense qu'elle a une raison d'avoir accès (à certains sites, ndlr), il faut qu'un processus lui donne cet accès", a ajouté ce responsable, ajoutant que les grandes puissances avaient défini ce processus.
Reste à savoir si Téhéran l'acceptera. Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, rentré le soir du 28 juin en Iran pour consultations, doit revenir le 30 juin à Vienne.
Le Russe Sergueï Lavrov est attendu le même jour. Le Français Laurent Fabius se rendra à nouveau "cette semaine" dans la capitale autrichienne, probablement comme ses homologues britannique Philip Hammond et allemand Frank Walter Steinmeier.

AFP/VNA/CVN

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